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Dirigeant d’entreprise : quelle épargne pour une retraite plus confortable ?

Le passage à la retraite entraîne inévitablement une baisse des revenus du point de vue des prestations des régimes obligatoires. Votre pension de base est en effet calculée sur une fraction des revenus d'activité perçus. Pour pallier cette baisse, optez dès maintenant pour des contrats supplémentaires de retraite. Non seulement vous améliorerez vos finances au moment du départ, mais en épargnant le plus tôt possible, l’effort financier demandé sera moins important. Plusieurs dispositifs existent, dont certains bénéficient d’avantages fiscaux. Voici comment bien choisir, selon votre profil et vos objectifs.

Les questions à se poser bien avant la retraite

Que vous soyez assimilé salarié ou sous le régime des indépendants, il est désormais facile de calculer le montant de votre future pension de retraite grâce à des simulateurs mis en place par les pouvoirs publics. Si vous faites l’essai, vous arriverez à un résultat d’environ 50 % de votre revenu actuel. Vous tablez peut-être sur la vente de votre entreprise ou sur des placements immobiliers pour compléter vos revenus lorsqu’il sera temps de partir en retraite ? Sachez qu’il existe aussi des dispositifs vous permettant de bénéficier d’allégements fiscaux. Avant de vous décider, évaluez votre situation : à combien estimez-vous votre besoin en revenus mensuels ? Souhaitez-vous recevoir un revenu garanti à vie (versement d’une rente), ou préférez-vous toucher un capital en une seule fois qui pourra éventuellement être réinvesti ? Ces réponses vont influencer le choix de votre support retraite.

Zoom sur le PERP (Plan d'épargne retraite populaire)

Ce contrat individuel implique le versement de cotisations régulières pour bénéficier, à partir de l'âge de départ en retraite, d’un revenu régulier supplémentaire versé sous forme de rente viagère. Cette rente peut être soit totale, soit partielle et complétée dans ce cas par le versement d’un capital (limité à 20 % de la valeur du PERP). 
Les cotisations sont libres et leur montant est déductible à hauteur de 10 % des revenus professionnels (dans la limite de revenus de 31 786 € en 2019, ou d’une déduction de 3 973 € si ce montant est plus élevé). En principe, les sommes versées sont indisponibles jusqu'au départ à la retraite, sauf situation exceptionnelle : décès du conjoint, invalidité, expiration des droits aux allocations chômage, surendettement, liquidation judiciaire. Vous pouvez également récupérer l'intégralité du capital pour acquérir votre résidence principale.

Choisir un contrat « Madelin »

Ce contrat tire son nom d’une loi de 1994, dite loi Madelin du nom du ministre qui l’a portée, et dont l’objectif était de permettre aux travailleurs non-salariés de bénéficier de compléments de retraite et de prévoyance constitués par des cotisations déductibles du bénéfice imposable.
Il est alimenté par des versements réguliers qui vous permettront de bénéficier d’un revenu complémentaire versé sous forme de rente viagère uniquement (pas de sortie en capital possible). Son gros avantage est de pouvoir déduire les cotisations versées de vos revenus imposables, dans le respect de certaines limites :

  • par un forfait de 10 % du plafond annuel de la sécurité sociale (le PASS) soit 4 052 €, et cela, quel que soit votre revenu professionnel ;
  • ou en calculant 10 % de votre revenu professionnel, limité à 8 PASS, augmenté de 15 % du revenu compris entre 1 et 8 PASS (le PASS 2019 s’élève à 40 524 €).

C’est bien entendu le montant le plus favorable qui est pris en compte.

À noter : le contrat Madelin doit présenter un caractère régulier dans son montant et sa périodicité, il vous oblige par conséquent à verser un montant tous les ans jusqu'à la cessation de votre activité non salariée…

Opter pour un contrat d’assurance vie

Autre possibilité : prendre un contrat d’assurance vie. S’il n’est pas à proprement parler un produit d'épargne retraite, il vous permet de compléter vos revenus. Il fonctionne lui aussi par le versement de cotisations libres qui permettent, à l’échéance, de bénéficier d’un capital ou d’une rente. Les intérêts ne sont pas imposés pendant la durée du contrat, et les retraits d'argent sont exonérés d'impôt après 8 ans. Autre avantage, les sommes ne sont pas bloquées

À savoir : il existe 2 types de contrats d’assurance-vie :

  • le contrat en euros, investi en obligations ;
  • le contrat en unités de compte, investi sur les marchés financiers.

Ce dernier peut subir des fluctuations à la hausse et à la baisse selon les évolutions de la Bourse, ce qui est plus risqué, mais aussi potentiellement plus performant qu’un fonds en euros. Dans la mesure où, pour une retraite, l’argent est investi à long terme, ce choix peut être intéressant.

Faites prendre en charge vos cotisations retraite par l’entreprise

Il existe des contrats de retraite à cotisation, appelés « articles 83 », qui permettent aux dirigeants sous statut d’assimilé salarié de bénéficier de la prise en charge du versement des cotisations par leur entreprise. Ces contrats d'assurance collectifs entraînent un complément de revenu versé sous forme de rente viagère au moment du départ en retraite. Les cotisations totalement prises en charge par l'entreprise sont alors déductibles du bénéfice du contrat imposable et les droits sont acquis définitivement, même en cas d’arrêt des versements des cotisations, par exemple en cas de départ de l'entreprise.
Mais les sommes versées sont indisponibles jusqu'au départ à la retraite, sauf cas de déblocage anticipé autorisé, par exemple une invalidité.

Mettez en place un système d’épargne collectif

Il est aussi possible de mettre en place un système d’épargne pour tout ou partie de vos salariés, auquel vous pourrez vous aussi cotiser sous certaines conditions.

C’est le cas par exemple du Plan Epargne Entreprise (PEE), pour les entreprises de 250 salariés maximum, qui entraîne le versement de sommes sur un portefeuille de valeurs mobilières, abondé par l’entreprise. Cet abondement (limité à 8 % du PASS, soit 3242 €), sera exonéré de cotisations sociales et déductible du bénéfice imposable. Mais les sommes épargnées sur le PEE sont bloquées pendant au moins 5 ans, sauf cas autorisés de sortie anticipée (mariage, naissance… listées sur le site du gouvernement dans la rubrique disponibilité des sommes).

Un autre système est le Plan Epargne Retraite Collectif (PERCO), qui bénéficie d’un fonctionnement équivalent au PEE, mais avec un abondement qui peut s’élever jusqu’à 16 % du PASS (soit 6484 €).

N’oubliez pas : vous pouvez multiplier les supports, pour multiplier les types de revenus et mixer les avantages. Et surtout commencez tôt à épargner. Le capital constitué sera ainsi plus important mais les cotisations seront lissées dans le temps, et donc plus indolores pour votre portefeuille !

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