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Ouverture le dimanche : peu d’impact sur le petit commerce

Après l’autorisation donnée à la création de trois nouvelles ZTI (Zone internationale de commerce), le débat sur l’ouverture dominicale s’alimente de la volte-face d’Anne Hidalgo.

En effet, la maire de Paris souhaite désormais autoriser tous les commerces de la Capitale à ouvrir leurs portes 12 dimanches par an.


Saluée par les uns, décriée par les autres, cette mesure devrait cependant faiblement impacter le petit commerce.


Mieux harmoniser les rotations du personnel


Courant août, Antibes, Dijon et La Baule ont officiellement rejoint le cercle très fermé ZTI, synonymes d’ouverture dominicale et en soirée toute l’année.


Farouchement opposée jusque-là à cet aspect de la loi Macron, la maire de Paris, Anne Hidalgo milite désormais en faveur de l’ouverture 12 dimanches par an des commerces parisiens, dès 2017. Soumis au vote du Conseil de Paris début novembre, ce projet a notamment été soutenu par le Modem et la chef de file des élus Républicains, Nathalie Kosciusko-Morizet, qui verrait même d’un bon œil le classement de la Capitale tout entière en une seule et unique ZTI.


S’il est difficile pour les petits commerçants exerçant seuls ou en couple de démultiplier à l’infini leur temps de travail, cet élargissement des plages horaires permet dans de nombreux établissements employant des salariés – bars et bureaux de tabac en tête – d’assurer une meilleure rotation du personnel et d’embaucher un ou plusieurs salariés en lieu et place des simples extras présents en renfort le samedi.


Un lissage sur deux jours des recettes habituelles du samedi


  • Côté chiffre d’affaires (CA), la tendance est plutôt au lissage des recettes habituelles du samedi sur deux jours qu’à un véritable bond en avant des recettes.

Dans les zones commerciales où près de la moitié du CA hebdomadaire était naguère réalisée durant la seule journée du samedi, une partie de la clientèle a fait le choix de sacrifier son sacro-saint repos dominical pour consommer dans de meilleures conditions, dans des magasins moins bondés et auprès de vendeurs plus disponibles.


Pour les salariés travaillant du lundi au vendredi, le shopping dominical est une augmentation de 50 % de leur temps de chalandise et se double souvent d’une sortie culturelle, car on y accorde une plus large place au plaisir et à la futilité que lors des courses classiques, en fin de journée la semaine ou le samedi.


  • Côté comptable, si l’augmentation du nombre d’heures d’ouverture permet de baisser les coûts fixes liés à l’acte d’achat, l’augmentation des coûts variables (électricité, salaires…) doit également être prise en compte, sans répercussion possible sur un prix de vente qui doit rester compétitif.

Quels risques prennent les enseignes résolues à laisser le rideau baissé en dehors des habituels dimanches de soldes ou de décembre ?


Ceux qui ont déjà survécu aux ouvertures massives de zones commerciales, de grandes surfaces de bricolage et d’hypermarchés dans leur zone de chalandise se caractérisent en général par une offre différente, à plus forte valeur ajoutée ou par une qualité de service supplémentaire. Ils ne devraient donc pas énormément souffrir de leur choix. D’autant qu’ils composent déjà quotidiennement avec la concurrence du commerce en ligne, accessible, lui, chaque seconde de l’année.


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