A ce socle de rendement courant vient s’ajouter un rendement additionnel, dont le caractère est plus exceptionnel et volatil. Ce rendement additionnel correspond aux plus-values réalisées lors de la cession d’actions ou d’immeubles.
Les plus values de cessions d'obligations n'entrent pas dans ce rendement additionnel car elles font l'objet d'une mise en réserve systématique prévue par la règlementation (au sein de la réserve de capitalisation). Cette réserve doit permettre aux compagnies de compenser d'éventuelles moins-values ultérieures. Ce mécanisme vise à stabiliser les investissements en obligations des assureurs, car ils jouent un rôle important dans le financement de l'économie.
Le rendement additionnel peut être impacté à la baisse lorsque les entreprises d’assurance doivent constater la dépréciation de la valeur de certains actifs, alors même qu’ils ne sont pas destinés à être cédés à court terme (on parle de PDD - provisions pour dépréciation durable).
Le cours auquel vont être cédées les actions dépend du jeu de l’offre et de la demande sur le marché, de l’évaluation que font les investisseurs du potentiel de l’entreprise (capacité en termes de résultats, de développement, d’innovation – appréciation du secteur d’activité, de la concurrence…) et plus globalement du contexte économique et financier.
Le choix des investissements immobiliers réalisés par un assureur est notamment dicté par la perspective de générer une plus-value lors de la revente des biens (en plus du rendement locatif obtenu durant son exploitation). Ainsi les immeubles détenus peuvent faire l’objet d’opérations lourdes de rénovation, d’extensions de construction etc., afin d’en augmenter la valeur.
Si la performance du rendement des actifs dépend évidemment de la qualité de la gestion de ces actifs, elle est également fonction du contexte économique et financier.
Les assureurs peuvent cependant souscrire certains produits financiers spécifiques afin de sécuriser leur résultat financier et de limiter les aléas dus aux marchés. (risque de variation des taux d’intérêts, risque de perte de valeur, etc.).
Dossier mis en ligne le 7/6/2012