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A la découverte de la Maison des Familles de Mulhouse

Anne-Claire Schneider est directrice de Maison Des Familles de Mulhouse, qui fait partie du réseau des Apprentis d’Auteuil. La Maison Des Familles de Mulhouse a ouvert en janvier 2016 et est partenaire avec The Human Safety Net depuis 2017.
La maison accueille les familles précaires sans condition et avec bienveillance. L’accueil est donc inconditionnel et gratuit. Dans les faits, la maison des familles de Mulhouse accueille beaucoup de familles avec des enfants en bas âge avec l’idée que chacun peut engager du changement au quotidien. L'objectif : permettre aux parents et aux enfants de reprendre confiance en eux.


Quelles actions sont menées autour des familles à la Maison Des Familles de Mulhouse ?

La construction d’une carte mentale avec différentes actions autour des familles a permis d’établir différentes actions hebdomadaires à mettre en place : un groupe de paroles de parents, coanimé par deux professionnels, un temps pour partager sur la vie de la maison avec une entraide sur la vie quotidienne, par exemple, apprendre à faire du vélo, participer à la vie collective, jardiner. 
Ensuite, un temps d’apprentissage du français est aussi organisé pour les parents, avec des activités d’éveil en parallèle pour les enfants, ainsi que des heures de soutien aux devoirs. Cela développe les liens et favorise l’émulation. Les mercredis après-midi et pendant les vacances scolaires, un temps est dédié aux relations parents-enfants. Enfin, un atelier sur l’art de raconter des contes est également proposé.


Quels sont les enjeux depuis le début de la crise du Covid ?

Tout a changé depuis un an. L’isolement et la précarité se sont accentués. Les conséquences concrètes sur la Maison Des Familles de Mulhouse sont multiples. Tout d’abord, les capacités d’accueil dans les locaux ont été divisées au moins par deux en raison des contraintes sanitaires et de l’impossibilité d’accueil physique pendant quasiment deux mois. Par ailleurs, l’accueil sans rendez-vous n’est plus possible. Les actions collectives ont été réadaptées en fonction des règles nationales et régionales. Soit elles ne peuvent plus être organisées, soit elles ont été transformées en visio-conférences.  Les familles en très grandes difficultés ont été privilégiées. Ce qui a généré un effet positif grâce au travail en tout petit groupe qui a entraîné davantage de proximité.

Quelles sont les actions induites par le Covid ?

Le Covid oblige à réfléchir à de nouvelles solutions pour innover dans l’intérêt des familles, pour développer la créativité et lutter contre la précarité. Par exemple, depuis peu, une nouvelle activité a été mise en place où les familles sont accueillies pour des temps de respiration par petits groupes. Le projet « déclic’ » permet aux parents, enfants, bénévoles et jeunes de la Maison des Familles d’exprimer par la photo et le texte ce qu’ils ont vécu durant le confinement. C’est une initiation en forme de plaidoyer au niveau national qui se concrétisera par une exposition à Paris et peut être en régions par la suite. Par ailleurs, une Evaluation d’impact social est actuellement en cours avec l’aide d’un docteur en sociologie. Enfin, une Convention de relai parental permet à la fois la prise en charge des enfants dans des moments particuliers et la proposition d’alternatives soutenantes pour les parents et les enfants.


Quel serait votre besoin immédiat aujourd’hui ?

Nous avons une cour à la Maison des Familles qui est très exposée au soleil. Elle est très utilisée du fait de la pandémie, nous aurions besoin d’installer une pergola de 40m2 pour améliorer le cadre de vie des familles.
 

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