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Le groupe GPA, une belle initiative dédiée aux opportunités automobiles durables

Focus sur le groupe GPA, une entreprise 100 % familiale qui casse les codes de l’industrie automobile en recyclant les pièces détachées des véhicules usagés ou endommagés. Une idée ingénieuse née en 1962 et signée de la famille Renaud sur plusieurs générations. Rencontre avec Johan Renaud, directeur en charge du développement de l’entreprise GPA.

Pouvez-vous vous présenter, et présenter votre groupe GPA ?

Johan Renaud : Fondé dans les années 60 par mes grands-parents, GPA est une entreprise familiale à part entière. Notre principale activité réside dans le recyclage automobile, englobant la collecte de pièces et de voitures, ainsi que le processus de dépollution et de démontage de véhicules en fin de vie. Nous sommes fiers de produire des pièces automobiles de réemploi ainsi que des matières premières recyclées. En tant qu'entreprise ancrée dans l'économie circulaire, nous mettons l'accent sur le développement durable et nous sommes profondément attachés à notre impact territorial. Notre engagement va au-delà de l'aspect environnemental, car nous considérons également notre entreprise comme un acteur essentiel sur le plan social et territorial.

Mon rôle consiste à garantir le développement économique de GPA tout en préservant nos valeurs fondamentales, dans le cadre de l'expansion constante de nos activités. Au fil des années, j'ai été confronté à divers défis liés à la croissance et à l'évolution de notre entreprise, mais notre engagement envers nos principes et notre impact positif n'ont jamais fléchi. Récemment, nous avons eu l'honneur d'obtenir le label "Great Place to Work", ce qui représente pour nous une reconnaissance de nos efforts en tant qu'employeur et en tant qu'acteur engagé dans notre domaine.

En quoi consiste plus précisément votre activité ?

J.R. : Chaque année, environ 1,5 million de véhicules sont envoyés à la casse, principalement par des particuliers mettant un terme à l'usage de leurs voitures. Cependant, une partie notable de ces véhicules – 14 % pour être précis – provient de compagnies d'assurances, souvent irréparables économiquement après des accidents. Ces véhicules, remboursés par les assureurs, trouvent une seconde vie grâce à GPA.

Notre expertise s'étend de l'achat à la collecte en passant par la valorisation de ces véhicules en fin de vie. La dépollution est un enjeu majeur, répondant à des préoccupations environnementales essentielles. La valorisation économique est une autre facette clé de notre activité, avec l'identification des pièces pouvant être réemployées ou remises à neuf, ainsi que la récupération de matières recyclables. 

Dans un secteur dans lequel évoluent 1 700 entreprises similaires, GPA se distingue comme la plus grande et la plus active. L'automobile est en fait le bien de consommation le mieux recyclé, avec un taux impressionnant de 99,97 % de recyclage ou de réutilisation de la masse des véhicules en fin de vie. Cette gestion minutieuse de la fin de vie automobile minimise son impact environnemental.

Les pièces de réemploi, disponibles à des coûts 50 à 90 % inférieurs à ceux des pièces neuves, permettent aux conducteurs de continuer à rouler en toute sécurité, de maintenir leurs activités quotidiennes et ainsi de préserver une vie sociale active. Cette approche favorise également une utilisation prolongée des véhicules, réduisant ainsi la nécessité de nouvelles productions automobiles, ce qui a de facto un effet positif sur l'environnement.

Pourquoi ce marché de pièces issues de l'économie circulaire est important aujourd'hui ?

J.R.  : Le marché des pièces issues de l'économie circulaire revêt aujourd'hui une importance cruciale. Il représente une alternative essentielle aux pièces neuves, en maintenant les véhicules en circulation tout en évitant la production de nouvelles pièces. Cette approche entraîne des avantages environnementaux concrets : les besoins en fabrication et en transport de nouveaux véhicules sont réduits ainsi que les émissions associées.  

La dimension territoriale renforce cet impact. Les centres de recyclage, souvent situés en zones rurales, génèrent des emplois locaux non automatisables, alimentant une économie circulaire à l'échelle locale. Nous évoluons dans un cercle économique vertueux : notre approche soutient une industrie rurale prospère tout en minimisant les émissions et les extractions de ressources.

Quelles sont les étapes clés du processus de récupération, traitement et stockage des pièces ? 

J.R. : La récupération, le traitement et le stockage des pièces suivent une séquence inversée de la construction automobile. À l'inverse d'un processus de fabrication automobile où les pièces sont ajoutées les unes après les autres, nous enlevons des éléments au fur et à mesure. Le processus se déroule en 8 postes successifs, toutefois deux postes se distinguent par leur importance. D'abord, le poste où on enlève les ouvrants (portes, capots). Ils sont retirés, nettoyés, démontés, photographiés et scannés pour être envoyés aux garagistes. Et le second poste dit le « poste retourneur » qui consiste à démonter les pièces mécaniques qui sont ensuite nettoyées et rénovées dans une machine à laver avant d'être remises en circulation.

Chaque moteur est testé, démarré et soumis à diverses vérifications. En cas de défaillance économiquement réparable, le moteur est remis en état.

Comment les pièces sont-elles certifiées et conditionnées afin d'assurer leur qualité ?

J.R.  : Nous sommes très méticuleux ! Les pièces subissent une double vérification pour garantir leur qualité. D'abord, une sélection minutieuse en amont, puis un contrôle après la préparation, nettoyage et emballage. La précision est cruciale, car ces pièces sont garanties deux ans et doivent être expédiées en parfait état.

Historiquement gravées pour la traçabilité, les pièces sont désormais marquées avec des étiquettes autocollantes portant le sceau qualité GPA. Chaque étiquette est équipée d'un QR code, agissant comme une carte d'identité connectée à toutes les informations du véhicule. Cette méthode renforce la confiance des clients et assure une traçabilité infaillible.

Quel est l'intérêt pour l’assuré d'utiliser ce genre de pièces ? (en termes de qualité, de disponibilité)

J.R.  : Les assurés peuvent ne pas percevoir la complexité en coulisses, mais ils savent que les pièces de réemploi peuvent réduire l'immobilisation de leur véhicule. Ces pièces uniques, parfois introuvables en neuf, contribuent à sauver leur véhicule tout en préservant la planète. Opter pour des pièces de réemploi peut réduire les dépenses de réparation, offrant une alternative précieuse à l'achat d'un nouveau véhicule.

Quel est l’impact de votre activité sur l'évolution du secteur automobile ?

J.R.  : La pièce de réemploi occupe un espace significatif dans le marché des pièces de rechange, avec environ 15 % de part de marché. Les constructeurs ne la considèrent pas comme une menace, mais plutôt comme un atout. Elle permet de réparer des véhicules anciens, favorisant leur promotion. Face à la vague du réemploi, les constructeurs français qui immatriculent entre 1,5 et 2 millions de véhicules chaque année, se tournent de plus en plus vers l'économie circulaire et le recyclage.

La notoriété grandissante de la pièce de réemploi encourage la structuration et la professionnalisation de ce secteur en pleine croissance. Une prise de conscience mondiale, en particulier dans les pays nordiques, alimente la tendance d'achat de seconde main. Avec l'entretien automobile constituant un poste budgétaire important, l'adoption de pièces de réemploi se révèle être une démarche pertinente et judicieuse.

Quelle est la nature du partenariat avec Generali ?

J.R.  : Generali et GPA ont un partenariat unique. Lorsqu'un véhicule est non-réparable après un sinistre, Generali s'appuie sur un réseau de partenaire, dont nous faisons partie, pour le prendre en charge. Nous intervenons à l'étape de la collecte et du stockage temporaire des véhicules, offrant aux assurés de Generali une solution efficace.

Cette collaboration repose sur une vision partagée du métier, exigeant fiabilité, professionnalisme, innovation et engagement. Jusqu'à 15 % des véhicules de Generali sont traités par GPA, qui gère 24 000 véhicules annuellement.

Ce partenariat solide, initié en 2015, s'est renforcé en 2023. Generali fournit à GPA non seulement des véhicules pour le démontage, mais aussi des pièces pour les assurés, préalablement sélectionnées par les garages partenaires qui se fournissent auprès de GPA. Ce partenariat, établi sur des bases solides, nous montre comment faire le choix d'un bon partenaire et comment s'appuyer sur un réseau puissant et ainsi offrir de nouvelles perspectives dans un secteur d'avenir.

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