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TPE : et si vous adoptiez une démarche RSE ?

La Responsabilité Sociale et Environnementale (RSE) n’est pas réservée aux grandes entreprises. Les TPE ont tout à gagner à inscrire leur action dans cette dynamique porteuse, synonyme de compétitivité et de performance économique. Comment aborder une démarche RSE ? Quelles actions programmer ?

Une démarche encore mal connue

Si la loi impose aux entreprises comptant plus de 500 salariés d’intégrer à leur rapport annuel des éléments concernant leurs pratiques RSE, le concept peine encore à s’imposer dans les structures de moindre importance.

Seul un dirigeant de TPE sur quatre déclare avoir mis en œuvre des actions relevant de la RSE. Un chiffre en hausse régulière, mais encore faible au regard des bénéfices potentiels d'une démarche volontariste et structurée.

 
Le principe en quelques lignes

La Responsabilité Sociale et Environnementale est la traduction opérationnelle des principes du développement durable dans une entreprise. Elle englobe tous les éléments susceptibles d’avoir un impact sur son écosystème en particulier, et sur la société en général.

Concrètement, la démarche consiste à agir dans divers domaines pour :

  • réduire l’empreinte écologique de la structure ;
  • améliorer ses pratiques sur le plan social ;
  • mieux l’insérer dans son tissu économique ;
  • fluidifier ses relations avec ses clients, fournisseurs, sous-traitants ou encore partenaires.
     

Quel intérêt pour une petite entreprise ?

Bénéfique pour la notoriété et l’image de l’entreprise, la démarche RSE a aussi vocation à renforcer sa performance et sa compétitivité : elle est aujourd’hui nécessaire pour accéder à un nombre croissant d’appels d’offres et représente donc un véritable levier pour conquérir de nouveaux marchés.

Autre atout : elle réduit le risque de contentieux et facilite ainsi la fidélisation de la clientèle.

 
Quels temps et quels moyens doit-on y consacrer ?

Toute démarche RSE s’inscrit dans la durée. Si certains résultats seront immédiats, la plupart des bénéfices se mesureront au minimum en plusieurs mois. Consacrez-y quelques journées au début, pour initier le processus. Seuls des points d’étape périodiques seront ensuite nécessaires. Et, à moins, de souhaiter l’aide d’un cabinet-conseil spécialisé, le seul investissement financier exigé sera lié à la mise en œuvre de certaines actions. La démarche, en elle-même, ne coûte rien.

 
Comment initier le processus ?

Pour initier une démarche RSE, il faut commencer par une phase de diagnostic, préalable à l’élaboration d’un plan d’action adapté aux caractéristiques de l’entreprise et aux priorités de son dirigeant.

 
Comment se lancer dans la démarche ?

  • Caractériser son écosystème

Aucune entreprise n’est un électron libre. Toutes gravitent dans un écosystème composé de :

-salariés et prestataires ;
-fournisseurs ;
-clients ;
-partenaires (banques notamment) ;
-collectivités et institutions.

Toutes s’inscrivent aussi dans un cadre réglementaire et législatif, relèvent d’un secteur d’activité et sont partie prenante des forces économiques de leur région.

  •  Établir le diagnostic préalable

Le diagnostic consiste à s’intéresser aux relations de l’entreprise avec chaque composante de son écosystème, à en identifier les attentes, à en caractériser les points forts et les lacunes. Le diagnostic peut être confié à un expert extérieur ou réalisé par le dirigeant lui-même, en s’aidant d’un outil d’autodiagnostic.

  •  Élaborer le plan d’action

Le diagnostic sert de base à l’élaboration d’un plan d’action qui couvre tous les volets de la RSE :

-l’environnement : tri sélectif, économies d’énergie et de consommables, recyclage, emploi de matières premières respectueuses, etc ;
-le personnel : sécurité et conditions de travail, équité des salaires, formation, embauche de jeunes, de seniors ou de travailleurs handicapés ;
-les clients : transparence sur les prix, respect des délais et des engagements ;
-les fournisseurs : prise en compte des contraintes, prix d’achat réalistes, règlement rapide, bonnes conditions de production ;
-les concurrents : refus de pratiques déloyales, dialogue à travers les instances professionnelles ; 
-les partenaires financiers : anticipation des problèmes, information ;
-les organisations professionnelles : adhésion aux instances, participation à l’élaboration de solutions ;
-les collectivités : soutien à la vie associative, embauche de main-d’œuvre locale, réduction des nuisances ;

  • Se fixer des objectifs réalistes

Aucune révolution ne s’est faite en un jour. Il importe donc de se fixer des objectifs accessibles, sans chercher à activer tous les leviers en même temps.

Commencez par prendre des mesures simples et abordez en priorité les sujets qui causent le plus de tort à votre entreprise.

  •  Impliquer ses salariés

Une démarche RSE concerne toute l’entreprise et ne peut réussir qu’avec l’adhésion de tous les salariés. Il importe donc de leur en expliquer d’emblée les tenants et les aboutissants, de les tenir informés, voire de charger l’un d'entre eux du suivi du plan d’action.

  •  Mesurer ses progrès

Les points d’étape mensuels ou trimestriels permettront de mesurer objectivement les progrès accomplis sur chaque volet, de recentrer éventuellement les efforts et de programmer de nouvelles actions.

Bon à savoir : la norme ISO 26000 est destinée à toutes les organisations qui souhaitent assumer l’impact de leurs décisions et de leurs activités et à en rendre compte. En lien avec l’Afnor, plusieurs corporations – parmi lesquelles les notaires et les avocats – proposent aux entreprises un accompagnement personnalisé dans le cadre de cette norme. Cette dernière n’est en revanche pas certifiable.
 

Tirer le maximum de ses actions

  • Sur la durée : garder le rythme et savoir dire « stop »

S’il est facile et rapide de trier ses déchets ou de limiter les impressions papier, il l’est beaucoup moins de rompre avec des habitudes bien ancrées ou de donner une nouvelle image de son entreprise. Mais une démarche RSE n’a rien d’un contre-la-montre et vouloir tout obtenir tout de suite reste la meilleure manière de se décourager. De la même façon, chercher l’exemplarité dans tous les domaines n’est pas profitable. Chaque entrepreneur reste au final libre de ses décisions et de son engagement.

  •  Obtenir de l’aide

Pour les projets à caractère environnemental, vous pouvez solliciter des financements auprès de l’Ademe. N’hésitez pas également à vous rapprocher de votre Conseil Régional ou d’autres organismes tels que les chambres consulaires pour obtenir des renseignements sur les aides auxquelles vous pouvez prétendre.

  •  Communiquer, multiplier les échanges

Rencontres avec les instances professionnelles ou avec d’autres entrepreneurs : profitez de toutes les occasions pour échanger sur le sujet, partager vos réussites, mais aussi les difficultés auxquelles vous vous heurtez. L’objectif : capitaliser sur le retour d’expérience des autres pour doper votre propre stratégie.
Communiquez sur votre démarche en direction de vos différents publics cibles en adaptant vos propos aux priorités de chacun.
Insistez sur les sujets sur lesquels votre entreprise est légitime, limitez la complexité des chiffres et assumez votre recherche de performance économique. Les bénéfices d’une démarche RSE ne sont pas seulement écologiques et éthiques.
 

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