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Professionnels : comment négocier vos taux de commission sur carte bancaire ?

Pour chaque paiement par carte bancaire d’un client, la banque prélève une commission dite commission interbancaire de paiement auprès du commerçant. Ces frais rognent bien évidemment la marge et donc les bénéfices de l’entreprise. Mieux vaut donc envisager de les négocier sérieusement avec votre partenaire bancaire.

À quoi correspondent les commissions perçues ?

Lorsqu’un client effectue un paiement par carte bancaire, le commerçant doit s’acquitter d’une commission interbancaire de paiement qui recouvre plusieurs coûts liés à ce mode de paiement :

  • la commission d’interchange dont le montant est fixé par les réseaux de cartes (type VISA ou Mastercard), mais plafonné à 0,20 % par transaction avec une carte de débit et à 0,30 % par transaction avec une carte de crédit. Cette commission est reversée à la banque du client ;
  • les frais de réseau de carte, versés en contrepartie de leurs actions pour assurer le paiement du commerçant. C’est l’indication « paiement accepté » qui s’affiche sur le terminal de paiement électronique et qui confirme que la solvabilité du client a été vérifiée. Déterminés par les réseaux, ils s’élèvent en moyenne aux alentours de 0,01 à 1,264 % ;
  • la marge de la banque du commerçant qui est librement fixée par celle-ci et peut varier largement d’une banque à l’autre, de 0,3 % à plus de 1,75 %.   

Quels frais négocier ?

Ce système est destiné à couvrir les frais de gestion liés au transfert de l’argent du compte client vers le compte du commerçant, le plus souvent dans des banques distinctes. Il permet également de financer les mesures mises en place pour lutter contre la fraude et garantit les paiements. S’il y a fraude, c’est la banque du commerçant qui assume les impayés.

La commission d’interchange étant régulée par l’Union européenne et les frais réseaux étant incompressibles, seule la marge pratiquée par la banque peut faire l’objet d’une négociation. Son montant varie en fonction de plusieurs éléments. Plus il y a de transactions, plus le taux sera faible, ou encore, plus l’activité est ciblée par les fraudeurs, plus le taux sera élevé. Enfin, il dépend notamment de la nature des paiements par carte s’il s’agit de paiements internationaux.

Quels arguments utiliser pour négocier ?

Plusieurs arguments peuvent être opposés au banquier pour faire baisser le taux de votre commission. Si vous encaissez principalement des petits montants, sans contact, il est assez facile de mettre en avant que le risque pris par la banque est peu élevé.

À l’inverse, si vous constatez une augmentation de chiffres d'affaires ou du volume des transactions, ce volume plus important peut permettre de compenser une baisse du montant prélevé. N’hésitez pas non plus à valoriser votre profil client sain : pas de découvert bancaire, ni de difficultés de trésorerie, une bonne rentabilité, des remboursements de prêt sans accident. Votre fidélité et la sécurité que vous représentez doivent être récompensées. Enfin, sachez qu'il est toujours possible de mettre en concurrence les banques entre elles sur ce point.

À noter : En 2020, près de 490 milliards d'euros de dépenses ont été réglés par les 72,7 millions de cartes bancaires CB, distribuées par les établissements bancaires en France, selon les chiffres de l’Observatoire CB.

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