Skip to main content

Santé et sécurité au travail : les TPE progressent doucement

Tous les quatre ans, l’INRS s’intéresse aux questions de santé et de sécurité dans les entreprises de moins de 50 salariés. Si ces concepts semblent acquis du côté des PME, les petites entreprises peinent encore à s’en saisir.

Depuis 1947, l’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des maladies professionnelles et des accidents de travail propose aux entrepreneurs désireux de progresser sur ces questions divers outils méthodologiques et pratiques.


Il a aussi mené par trois fois – en 2007, 2010 et 2014 – une vaste étude sur les risques professionnels et la perception qu’en ont les décideurs auprès de 1 000 chefs d’entreprises de moins de 50 salariés : 350 TPE (180 ne comprenant aucun salarié et 170 en comptant entre 1 et 9) et 652 petites entreprises – PE (de 10 à 49 salariés).


Une préoccupation encore secondaire


Contexte économique tendu oblige, l’édition 2014 de l’étude place les questions relatives à la santé et à la sécurité au travail au quatrième rang des préoccupations des dirigeants, derrière les incontournables volets financier, commercial et administratif. Cette préoccupation n’est citée que par 25 % des dirigeants de TPE et 30 % des dirigeants de PE. En net recul, seuls 9 % des chefs d’entreprises de moins de 10 salariés (contre 16 % en 2010) l’évoquent en premier.


Des risques inégalement pris en compte


  • Alors que 74 % des entreprises de 10 à 49 salariés se sont dotées d’un Document unique d’évaluation des risques, 30 % des dirigeants de TPE employant des salariés, convaincus que leur activité est sans danger pour leurs collaborateurs, n’en voient pas l’intérêt.

  • Les principales préoccupations dans les TPE concernent l’activité physique (50 %), les chutes de plain pied (45 %) et les accidents de la route (43 %). S’y ajoutent pour les PE les problèmes liés à la manutention mécanique, aux équipements de travail et les nuisances dues au bruit.

  • Les risques psychosociaux (harcèlement, stress ou encore violence) restent rarement cités spontanément.

Les mesures préventives en progression


Protections individuelles ou collectives, information des salariés, actions de formation… sur la période 2010-2014, les mesures de prévention des risques professionnels ont sensiblement progressé dans les TPE :


  • 37 % des TPE et 48 % des PE ont désigné un salarié compétent en la matière ;

  • 35 % des TPE sont adhérentes à une organisation, une fédération ou un syndicat, et 85 % de ces institutions leur apportent désormais des informations ou de l’aide sur les questions de santé et de sécurité (contre 68 % seulement en 2010) ;

  • les services de santé au travail sont considérés comme référent prioritaire par 49 % des PE et 34 % des TPE ;

  • les fiches techniques des fabricants sont citées comme source d’information par près de 20 % des dirigeants (contre 4 à 6 % seulement en 2010).

Aux acteurs de se mobiliser


Globalement, 84 % des dirigeants de PE et 72 % des dirigeants de TPE estiment disposer des outils nécessaires pour mettre en place des mesures efficaces. Rares sont cependant ceux qui se renseignent spontanément, convaincus que les informations importantes leur parviendront forcément. Il revient donc aux acteurs de la prévention de se mobiliser pour faire progresser, dans les années à venir, les questions de santé et de sécurité au travail dans les petites entreprises.


Partager