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Travailler en famille : comment éviter les difficultés ?

Travailler avec son conjoint, un enfant ou un autre membre de votre famille présente de nombreux atouts : confiance, solidarité, valeurs partagées et intérêt commun pour l’entreprise. Mais ce modèle, aussi séduisant qu’il soit, doit rester dans le cadre légal et respecter des règles claires si vous souhaitez en faire une réussite.

Garantir un cadre légal pour s’épanouir dans le cadre familial

Le travail en famille n’échappe pas au code du travail. Il y est strictement assujetti. Votre conjoint ou votre enfant doit donc avoir un statut précis : associé ou salarié. Cette dernière option est recommandée pour pouvoir bénéficier d’une couverture en matière de retraite et d’assurance chômage.
Le travail effectué doit être réel, à temps partiel ou à temps complet, avec une rémunération correspondant à ce qui est prévu par la convention collective du métier concerné.

Travailler avec un membre de sa famille, un choix pertinent et équitable

Si vous décidez d’embaucher une personne de votre famille, faites-le en fonction de ses compétences. Attribuez-lui un poste correspondant à ses talents et à ses attentes. Les différents avantages (primes, bonus…) doivent lui être attribués en fonction de ses responsabilités réelles.
Dans le cas contraire, outre des tensions avec vos autres salariés si vous en avez, vous risquez un contrôle de l’Inspection du travail qui elle-même avertira le fisc.
D’une manière générale, traitez cette personne comme un salarié ordinaire, avec la même transparence et la même équité. Et indépendamment de sa place dans la famille !

Une charte familiale pour encadrer la vie d’entreprise

La rédaction d’une charte, signée par les membres de la famille engagés dans l’entreprise, permet de poser des règles partagées par tous.
Elle est un excellent outil de cohésion et l’occasion de réfléchir ensemble à une vision commune de l’entreprise. Chacun décide de ce qui doit figurer dans la charte familiale en fonction de l’histoire de son entreprise et de ses priorités.

Quatre grands sujets sont à considérer :

  • les valeurs de l’entreprise ;
  • les règles de gouvernance ;
  • la distribution des rôles ;
  • les conditions pour intégrer un nouveau membre de la famille.

La charte familiale n’a pas de valeur juridique. Elle est un acte écrit sous seing privé et n’a donc pas besoin d’être enregistrée. Mais il peut être utile de se faire aider par un avocat ou un notaire pour la rédiger. La charte n’est pas figée dans le temps : elle est amenée à évoluer au fil des étapes de la vie de l’entreprise et de la famille.

Un regard neutre pour décider sereinement

La charte ne doit pas supprimer toute discussion, au risque de démotiver ses signataires. Quand il est question de certaines évolutions, comme celle de la stratégie, de l’organisation ou des attentes de la clientèle, les échanges, même houleux, peuvent se révéler enrichissants. Notamment s’ils surviennent entre représentants de différentes générations, chacun apportant à l’autre son expérience et sa vision !
Si la situation devient tendue, il est recommandé de faire appel à une personne extérieure à la famille. Un regard neutre désamorcera le conflit possible et permettra de faire la part des choses en ramenant la sérénité !

Le travail en famille : un moteur de réussite !

Les success stories d’entreprises familiales ne sont pas rares. Auchan, Poilâne ou Andros en sont quelques exemples. La maison Paul également : née à Lille en 1889 de la famille Mayot, c’est l’un de ses enfants, Francis Holder, qui reprend l’affaire en 1935. En 1972, la réintroduction des recettes d’antan et un retour au rustique donnent une impulsion majeure à la maison Paul. En 1993 les fameuses devantures noires apparaissent et la décoration à l’ancienne est privilégiée par la marque. Aujourd’hui encore, les 3 enfants Holder sont à la tête de ce groupe présent dans 40 pays.

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