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Comment se protéger du soleil sans polluer ?

S’ils vous protègent des rayons du soleil, les cosmétiques solaires sont dommageables pour la biodiversité des océans. Des alternatives existent pour bronzer en limitant les effets sur l’environnement.

Quel est l’impact des crèmes solaires sur les océans ? 

Se badigeonner de crème solaire avant d’aller à la plage permet de protéger efficacement sa peau des rayons ultraviolets du soleil : ce geste devenu banal provoque néanmoins de terribles dégâts sur l’environnement. Les crèmes « traditionnelles » sont en effet composées d’ingrédients de synthèse (oxybenzone, octinoxate, octocrylène…) et de microplastiques (silicone notamment) qui se diluent dans l’eau. 

Un quart de la crème appliquée se retrouverait dans l’eau après 20 minutes de baignade. Or, ces ingrédients contribuent à dégrader la biodiversité marine en « blanchissant » les récifs coralliens. 0,8 litre de crème solaire se dilue dans les eaux des océans chaque seconde. Par an, ce sont 25 000 tonnes de crème que les touristes diffusent dans l'océan dont 4 000 tonnes sont absorbées par les massifs de corail.

À noter. Dans certains endroits du monde, comme à Hawaï, les crèmes solaires contenant de l’oxybenzone et l’octinoxate sont tout simplement interdites.

Qu’est-ce qu’une crème solaire « écoresponsable » ?

Comment profiter de l’été sans polluer ? Certaines marques innovent et proposent des crèmes dites « écoresponsables » aux formules allégées. À la place des filtres synthétiques et hydrosolubles, ces crèmes à base de filtres minéraux se montrent moins agressives et néfastes pour l’environnement. 

Mais attention, même estampillée « bio » ou écoresponsable, la crème parfaite n’existe pas. Des incertitudes persistent sur la toxicité pour les organismes de ces substances minérales (dioxyde de titane et oxyde de zinc), qui ne sont pas biodégradables. 

À noter. Pour savoir si votre crème ou huile solaire contient des microplastiques, vous pouvez consulter l’application Beat the Microbead.

Les crèmes solaires bio sont-elles aussi efficaces ? 

Sur ce point, les avis divergent. Une étude récente de l’UFC-Que choisir pointait du doigt les crèmes solaires bio pour enfants qui ne tiendraient pas leurs promesses. Une accusation remise en question par d’autres. Une chose est sûre : labellisés bio ou non, pour être efficaces, les cosmétiques solaires doivent être avant tout bien utilisés.

À noter. Le degré de protection est indiqué par le secteur de protection appelé « SPF ». Il existe huit niveaux de protection (6, 10, 15, 20, 25, 30, 50 et 50+). Plus il sera élevé plus le niveau de protection sera important.

Comment limiter les impacts sur l’environnement ? 

Si le choix d’un cosmétique bio plus respectueux de l’environnement est déterminant, d’autres réflexes peuvent être appliqués pour limiter les besoins. Il est ainsi conseillé d’éviter une exposition entre 10 et 16 h lorsque le soleil est au plus fort et privilégier des temps courts d’exposition. Appliquez soigneusement une crème solaire au moins une dizaine de minutes avant d’entrer dans l’eau afin qu’elle pénètre votre peau. 

Conseils d’utilisation

Le Syndicat national des dermatologues-vénéréologues a édité un livret sur les 10 précautions à prendre contre les méfaits du soleil :

• la meilleure protection est vestimentaire pour tous (et spécialement les enfants) : chapeau, lunettes de soleil, t-shirt ;

les bébés et les jeunes enfants ne doivent pas être exposés au soleil directement ;

• les coups de soleil sont dangereux, surtout chez l'enfant ;

• évitez l'exposition directe entre 12h et 16h ;

• l'exposition solaire doit être progressive ;

• le sable, la neige, l'eau peuvent réfléchir plus de la moitié des rayons du soleil sur votre peau ;

• votre protecteur solaire, anti-UVB et anti-UVA, doit être renouvelé toutes les 2 h et après chaque bain, quel que soit son indice de protection ;

• utilisez le protecteur solaire adapté à votre type de peau ;

• le protecteur solaire n'est pas destiné à augmenter votre temps d'exposition ;

• en altitude et sous les tropiques, il faut augmenter l'indice de protection solaire du produit utilisé habituellement.

Sources :

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