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Santé mentale des étudiants : quels sont les moyens de soutien disponibles ?

Moral en berne, angoisses, stress, sentiment d’isolement… les étudiants ne sont pas épargnés par le risque de dépression. Un mal-être que la crise sanitaire accentue. Quelques conseils pour y faire face.

Quels sont les signes d’un mal-être ?

Fatigué, épuisé, distrait, vous ne parvenez plus à suivre vos cours ? Vous êtes stressé ou irritable, vous ne voulez plus sortir et vous repliez sur vous-même ? Il peut s’agir d’une dépression. Selon la dernière enquête sur la santé des étudiants en France, menée en 2019 par La Mutuelle des étudiants, 67 % d’entre eux se sentaient déprimés pendant la journée et 54 % disaient n’avoir goût à rien.

L’abattement, la tristesse, le découragement ou une grande nervosité sont des symptômes fréquemment observés chez eux. Plus grave, le sentiment de perdre pied peut conduire à l’apparition d’idées noires : près d’un tiers des étudiants auraient déjà eu des pensées suicidaires.

Vers qui se tourner ?

Si vous observez ces symptômes de manière sévère, il est recommandé de consulter votre médecin généraliste, il vous orientera au besoin vers un psychologue ou un psychiatre pour entamer une thérapie. L’hypnothérapie et la sophrologie figurent également parmi les pratiques qui peuvent aider à appréhender vos émotions et à gérer votre stress.

Vous pouvez aussi vous rapprocher du service de médecine préventive de votre faculté et d’un bureau d’aide psychologique universitaire (BAPU). Comme à l’espace santé étudiants de l’université de Bordeaux, un psychologue peut vous recevoir, sans avoir à avancer des frais.

Quels sont les effets du contexte sanitaire actuel ?

Isolement, surmenage, pessimisme quant à l’avenir… la crise liée au coronavirus fragilise un peu plus encore la santé mentale des étudiants. Le manque de lien social représente un risque réel de détresse psychologique pour eux : selon une enquête menée par l’Observatoire de la vie étudiante, la moitié des étudiants a souffert de solitude ou d’isolement pendant le premier confinement. Et 31 % d’entre eux ont présenté les signes d’une détresse psychologique (11 points de plus que dans la précédente enquête en 2016).

Durant le printemps, 19 % des étudiants déclarent avoir consulté un médecin ou avoir reçu des soins, tandis que 10 % disent ne pas avoir consulté ni reçu de soins alors qu’ils en ressentaient le besoin.

Qui devez-vous contacter pour un soutien psychologique ?

Nightline France est un service d’écoute nocturne, anonyme et gratuit, tenu par des étudiants bénévoles à Lille, Lyon et Paris, notamment. Il est accessible de 21 h à 2 h 30 par tchat et par téléphone au 01 88 32 12 32. Pour faire face aux besoins sociaux apparus depuis le début de la crise sanitaire, la Fédération des associations générales étudiantes (FAGE) propose l’accompagnement d’un psychologue à distance. Chaque consultation est gratuite.

À noter. Le site soutien-etudiant.info prodigue des conseils aux étudiants. Un répertoire des services de soutien psychologique au sein de chaque académie y figure.

Comment prendre soin globalement de votre santé ?

La santé mentale s’entretient au quotidien. Quelques habitudes et comportements peuvent contribuer à stabiliser votre état émotionnel :

  • garder des liens sociaux avec l’entourage proche ;
  • maintenir une alimentation équilibrée et variée ;
  • pratiquer une activité physique ;
  • organiser la journée en planifiant des tâches quotidiennes ;
  • traduire par écrit ses émotions, pratiquer la relaxation ou la méditation ;
  • couper le flux permanent d’informations et se déconnecter des écrans (TV, réseaux sociaux, etc.).

Bon à savoir. Il existe de nombreuses applications antistress : Petit BamBou ou Insight Timer pour la méditation, RespiRelax pour favoriser une meilleure respiration ou encore Smylife pour tenir un journal de bord de vos expériences négatives et positives. StopBlues propose des outils pour vaincre les coups de blues.

Sources :

  • La Mutuelle des étudiants
  • Fédération des associations générales étudiantes
  • Ministère des Solidarités et de la Santé

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