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Impôts : ce que doit déclarer un étudiant

Vous êtes étudiant ou votre enfant, étudiant, est fiscalement rattaché à votre foyer fiscal ? Rattachement fiscal, job étudiant, bourses, indemnités de stage ou de volontariat : nous avons détaillé pour vous, en fonction de votre situation, les choix les plus judicieux à faire et les revenus à déclarer ou non.


Est-il avantageux de rattacher un enfant majeur ?

Le rattachement au foyer fiscal parental reste possible jusqu'à 25 ans pour les étudiants poursuivant leurs études. En tant que parent, cette option vous permet de bénéficier d'une demi-part fiscale supplémentaire, réduisant potentiellement votre impôt sur le revenu.

La déclaration indépendante et personnelle peut s'avérer avantageuse pour un étudiant percevant des revenus modestes. Une personne gagnant moins de 17 133 € par an ne sera pas imposable en 2024 sur ses revenus de 2023.

Les étudiants âgés de plus de 25 ans au 1er janvier 2024 doivent obligatoirement réaliser leur propre déclaration fiscale. Avant toute démarche administrative, une simulation sur impots.gouv.fr est la bienvenue afin de comparer les deux options et choisir la plus adaptée à votre situation.

Job d’appoint et emploi étudiant : quels revenus déclarer ?

Les étudiants de moins de 25 ans ne sont pas obligés de déclarer leurs salaires (travail rémunéré réalisé pendant les périodes de vacances, job d’appoint effectué durant l’année…) dans la limite de 3 fois le SMIC mensuel, soit 5 204 € (net imposable) au titre des revenus 2023. Au-delà de ce plafond, les sommes doivent être impérativement déclarées. 

Exemple :

  • en parallèle de vos études, vous avez perçu au cours de l'année 2023 un total de 5 203 € = vous ne déclarez pas de revenu ;
  • en parallèle de vos études, vous avez perçu au cours de l'année 2023 un total de 5 500 € = vous déclarez 296 €.

Si l’étudiant a 26 ans ou plus, il doit déclarer la totalité des salaires perçus.

Ne pas déclarer les bourses ni les allocations : la fin d’une idée reçue

On pense souvent, à tort, que les bourses ne doivent pas être déclarées. C’est le cas pour les bourses destinées à permettre aux étudiants de poursuivre leurs études, versées par l’Etat ou les collectivités locales sur des critères sociaux (en fonction de leurs revenus, des revenus des parents, de l’éloignement du lieu d’études, de la situation familiale…).

  • En revanche, d’autres bourses ou allocations doivent être déclarées dans leur intégralité :
  • les bourses d'études, attribuées pour des travaux de recherche ou des thèses de doctorants ;
  • les allocations d'année préparatoire ;
  • les sommes versées aux étudiants rémunérés de la fonction publique ;
  • les rémunérations des externes et internes en médecine et en pharmacie.
  • l’allocation pour la diversité, versée dans la fonction publique ;
  • les allocations d'année préparatoire et les allocations d’institut universitaire de formation des maîtres (IUFM).

Salaires des apprentis : une exonération jusqu’à un certain montant

Les apprentis bénéficient d'un régime fiscal avantageux pour leurs revenus. Un plafond d'exonération de 20 815 euros s'applique sur les salaires perçus en 2023 par les personnes en contrat d'apprentissage, qu'elles soient rattachées ou non au foyer fiscal de leurs parents.

Pour la déclaration 2024, seule la partie du salaire dépassant ce montant doit être mentionnée. Par exemple, un apprenti ayant gagné 21 000 euros en 2023 ne déclarera que 185 euros.

À noter que cette disposition ne concerne pas les étudiants en contrat de professionnalisation, qui doivent déclarer l'intégralité de leur rémunération.

Qu'en est-il des stages ?

Si les indemnisations et gratifications versées durant les stages en entreprise ne dépassent pas le montant annuel du SMIC, elles sont exonérées. Elles doivent être déclarées et sont imposables au-delà de cette limite.

Qu'en est-il des revenus non salariaux des étudiants ?

Le BIC (bénéfices industriels et commerciaux) et le BNC (bénéfices non commerciaux) doivent être déclarés et sont imposables à l'impôt sur le revenu.

Et le volontariat dans tout ça ?

Les indemnités de volontariat international (VIE, VIA) bénéficient d'une exonération totale d'impôt sur le revenu. Cette mesure s'applique également aux sommes perçues dans le cadre d'un service volontaire européen ou d'un volontariat de solidarité internationale (VSI).

Le service civique suit la même logique : les versements reçus pendant votre engagement ne sont pas à mentionner sur votre déclaration fiscale. Un avantage qui s'étend aux volontaires associatifs, quelle que soit leur mission.

Une exception subsiste pour le volontariat dans les armées : les indemnités perçues dans ce cadre doivent figurer sur votre déclaration de revenus. Pour maximiser vos avantages fiscaux, pensez à conserver tous les justificatifs liés à votre mission.

Comment faire sa première déclaration d'impôts ?

Rendez-vous sur impots.gouv.fr pour créer votre espace personnel avec votre numéro fiscal. Vos identifiants sont envoyés par l'administration fiscale par courrier (souvent en avril avant la déclaration). Au moment de votre déclaration, celle-ci sera déjà préremplie si vous la réalisez en ligne.

Pour les étudiants n'ayant pas reçu ce numéro, une demande peut être effectuée directement auprès du Centre des Finances Publiques pour une vérification d'identité en guichet ou par voie postal. Appelez-les pour suivre la démarche adaptée.

Habituellement de mai à juin, les dates exactes de déclaration varient selon votre département de résidence. N'oubliez pas de cocher la case "première déclaration" sur votre formulaire et de conserver une copie des justificatifs de vos revenus pendant 3 ans.

Sources : 

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