Publié le 08/03/2021
En 2020, en France, quatre créateurs d’entreprises individuelles sur dix étaient des femmes. Si la parité n’est pas encore atteinte, cette proportion reste encourageante. Bien que stable depuis 2015, le nombre d’entreprises créées par les femmes a connu une croissance importante depuis 30 ans. Elles représentaient 29 % en 1987 et 33 % en 2000.
La France est un exemple en termes d’accompagnement des créatrices d’entreprise. De très nombreux dispositifs et réseaux existent pour les aider, aussi bien lors de la phase de création et de lancement qu’au quotidien : Action’elles, FNCIDFF, l’Agence pour l’Entreprenariat Féminin, Les Premières, Force Femmes… Les femmes représentent aussi entre 39 % et 45 % des personnes soutenues au sein des réseaux d’accompagnement généraux (Entrepreneurs d’avenir, Adie, France Active, Initiative France, BGE, etc.).
Dix ans après la loi Copé-Zimmermann, qui impose un quota minimum de 40 % de femmes dans les conseils d’administration des entreprises de plus de 250 salariés, on constate une forte évolution. Aujourd’hui, la France est le pays d’Europe qui compte la part la plus élevée de femmes dans les conseils d’administration des entreprises du CAC 40 avec 46 %. En revanche, seules 3 % de ces sociétés ont une femme PDG.
Bien que l’entrepreneuriat reste encore majoritairement masculin, les femmes entrepreneures présentent de meilleures performances. Les entreprises dirigées par des femmes affichent en moyenne un excédent brut d’exploitation de 8,4 % contre 6,4 % chez les hommes. Le chiffre d’affaire des sociétés « féminines » a augmenté de 5,5 % en moyenne, contre 4,8 % pour les entreprises dirigées par des hommes.
Cet écart de performance s’expliquerait avant tout par la forte résilience et la meilleure préparation dont les femmes entrepreneures font preuve au quotidien pour pouvoir accéder aux mêmes résultats que les hommes. Cette aptitude à résister aux chocs les amène à être plus rentables.
Statistiquement, la majorité des petites entreprises (TPE) pilotées par des femmes font en effet moins faillite que celles gérées par des hommes. En 2018, plus de 54 % des entreprises de moins de dix salariés avec une femme à leur tête présentaient un risque faible ou très faible d’entrer en défaillance, alors que celles dirigées par des hommes en présentaient 50 %. Dans les faits, cette année-là, seulement 3,1 % des TPE dirigées par des femmes ont été jugées en défaillance, contre 5 % chez leurs homologues masculins.
Sources :
1 Étude « Un nouveau record de créations d’entreprises en 2020 malgré la crise sanitaire », Insee, février 2021
2 « La place des femmes dans le paysage de la création d’entreprise », BPI France
3 Étude « Gender Diversity in Governing Bodies in Europe », Ethics & Boards, janvier 2021
4 Palmarès Women Equity 2020
5 Baromètre Parité 2019 – Manageo