Aujourd’hui, on estime que près de 11 millions de personnes interviennent, matériellement et financièrement, auprès de leur entourage.
L’article L. 113-1-3 de la loi d’adaptation de la société au vieillissement, entrée en vigueur au 1er janvier 2016, leur reconnaît un statut : celui de proche aidant. « Est considéré comme proche aidant d’une personne âgée son conjoint, le partenaire avec qui elle a conclu un pacte civil de solidarité ou son concubin, un parent ou un allié, définis comme aidants familiaux, ou une personne résidant avec elle ou entretenant avec elle des liens étroits et stables, qui lui vient en aide, de manière régulière et fréquente, à titre non professionnel, pour accomplir tout ou partie des actes ou des activités de la vie quotidienne. »
Tous concernés
La dépendance est un sujet qui touche une large partie de la population française : 2/3 des Français disent avoir ou avoir eu une personne âgée dépendante dans leur entourage familial.
Portait robot du proche aidant
Il s’agit le plus souvent d’une femme (57 % des aidants) qui a moins de 65 ans (45 % ont moins de 50 ans). Les aidants font en général partie de la famille proche de la personne dépendante. Ce sont les conjoints dans la majorité des cas. 52 % des aidants familiaux travaillent.
L’obligation alimentaire
Imposée par la loi (article 205 du code civil), elle oblige chaque enfant à prendre en charge tout ce qui est indispensable à la vie courante de ses parents (nourriture, logement, vêtements, frais de maladie…).
Lorsque la personne âgée dépendante ne dispose pas des ressources pécuniaires suffisantes pour subvenir à ses besoins (financement d’une auxiliaire de vie ou placement en maison de retraite), ses enfants, ses petits-enfants, voire ses arrière-petits-enfants, sont tenus de l’aider financièrement. On demandera en premier lieu à ses enfants, puis en second lieu à ses petits-enfants et ainsi de suite.
Ceci vaut également pour les gendres et les belles-filles, d’après l’article 206. Dans le même esprit, un(e) époux(se), ainsi qu’un(e) partenaire de Pacs, se doit d’aider son conjoint dans le besoin et de subvenir, le cas échéant, aux frais de son placement en institution.
Dans l’hypothèse où un obligé alimentaire ne remplissait pas son devoir spontanément, il pourrait être condamné en justice à le faire.
La plupart du temps, les enfants ne prévoient pas cette charge, pourtant très lourde à assumer, dans leurs futures dépenses. Les parents, quant à eux, assument mal d’être dépendants de leurs enfants.