Publié le 24/05/2022
L’État accélère la transition énergétique pour limiter les émissions polluantes et réduire la dépendance du pays aux énergies fossiles. Après la fin des nouvelles chaudières au charbon ou au fioul qui prendra effet le 1er juillet 2022, il entend progressivement bannir l’utilisation du gaz pour chauffer les logements. Les chaudières au gaz neuves sont les premières concernées, mais les chaudières gaz à condensation sont également ciblées. Ces dernières sont plus performantes sur le plan énergétique, mais elles utilisent le même gaz polluant pour l’environnement.
À noter. L’aide MaPrimeRénov pour l’installation de nouvelles chaudières au gaz à très haute performance énergétique (jusqu’à 1 200 €) s’arrêtera le 1er janvier 2023.
Depuis l’entrée en vigueur le 1er janvier 2022 de la Réglementation environnementale RE 2020 pour les nouvelles constructions, le chauffage au gaz ne peut plus être le seul moyen de chauffer les habitations individuelles. La prochaine étape sera l’interdiction d’installer une chaudière au gaz dans les logements neufs à compter du 1er janvier 2025.
Les chaudières au gaz existantes peuvent continuer d’être utilisées, mais leur remplacement par un système chauffage plus propre est encouragé par différentes aides financières cumulables.
Plusieurs aides visent à faciliter le remplacement d’une chaudière au gaz par un système de chauffage à énergie renouvelable (ENR) :
À noter. MaPrimeRénov est majorée de 1 000 € pour le remplacement d’un chauffage au gaz par un système à énergie renouvelable, sans condition de revenus. Ce bonus s’applique aux demandes d’aides déposées depuis le 15 avril jusqu’au 31 décembre 2022.
Attention, pour bénéficier de l’aide MaPrimeRénov et de la prime Coup de pouce chauffage, il est impératif d’en faire la demande avant de signer un devis avec un professionnel certifié RGE.
Le cumul de ces primes permet d’obtenir 9 000 € d’aides, pour les ménages les plus modestes, afin de remplacer une chaudière au gaz par un système de chauffage écologique.
Le solde peut être financé grâce à un éco-Prêt à taux zéro (éco-PTZ), dont le montant maximum d’emprunt a été relevé à 50 000 € pour un équipement permettant un gain énergétique d’au moins 35 %.
Bon à savoir. Si votre projet de remplacement de chaudière au gaz concerne un bâtiment très ancien, pensez également à revoir l’isolation des combles, des planchers bas et de la toiture afin d’optimiser la performance du nouvel équipement. La prime Coup de pouce isolation touche à sa fin. Pour en bénéficier, vous devez signer un devis avant le 30 juin 2022.
Les équipements de chauffage à énergie renouvelable, soutenus par des aides d’État, présentent chacun leurs avantages et inconvénients :
Le bois, s'il est correctement géré, est une énergie renouvelable, mais c’est également le combustible le moins cher. De plus, il offre un excellent rendement autour de 85 % en diffusant une chaleur douce et homogène.
Le bémol est qu’il faut prévoir un espace de stockage sec et ventilé pour le bois, en particulier si vous optez pour une chaudière à bûches. Les granulés nécessitent moins de place. Autre précaution indispensable : le nettoyage et l’entretien régulier de l’appareil sont indispensables pour maintenir ses performances énergétiques et limiter la pollution de l’air.
La pompe à chaleur (PAC) offre une solution de chauffage globale. La chaleur produite à partir de l’énergie présente dans l’air (air/air ; air/eau) ou le sol (eau/eau ou PAC géothermique) permet à la fois d’alimenter un circuit de chauffage dans le logement et un chauffe-eau pour l’eau chaude sanitaire. Les PAC « air » puisent les calories dans l’air extérieur pour chauffer l’eau du réseau de chauffage (air/eau), ou diffuser un air chauffé en intérieur via des ventilo-convecteurs (air/air). Certains appareils air/air sont réversibles pour chauffer l’hiver et rafraîchir l’été.
Le rendement de la PAC est très performant : pour 1 kWh d’électricité consommée, une PAC produit entre 3 et 5 kWh d’énergie thermique. Cependant, en cas de températures très basses, le rendement diminue. Un appareil de chauffage complémentaire peut être à prévoir en fonction du climat et de la taille du logement.
Ce système de chauffage solaire associe un circuit de chauffage classique et un appareil de production d’eau chaude sanitaire, tous deux alimentés par l’énergie solaire. Une solution pour capter cette énergie solaire est l’installation de panneaux solaires thermiques sur le toit de l’habitation. L’avantage est de disposer d’une ressource gratuite et inépuisable. De plus, les panneaux solaires demandent peu d’entretien et de maintenance.
Il est tout de même préférable de prévoir un système d’appoint pour prendre le relais des capteurs solaires en cas de faible ensoleillement.
Le chauffage hybride combine par exemple une chaudière gaz à condensation avec une PAC air/eau, de manière à bénéficier d’un rendement performant par tout temps. La chaudière fonctionne principalement par temps froid et la PAC prend le relais lorsque les températures sont plus douces. Une alternative plus écologique est la combinaison d’une chaudière biomasse à un équipement solaire.
Dans tous les cas, quel que soit votre projet de nouvel équipement de chauffage, faites réaliser vos travaux par un professionnel certifié RGE (Reconnu garant de l’environnement). C’est la condition sine qua non pour bénéficier des aides financières proposées par l’État et obtenir un rendement de qualité.
Pour vous aider à faire mûrir votre projet et trouver un professionnel qualifié, le site gouvernemental France Rénov’ vous guide dans vos démarches.
Sources :