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Maladie de Parkinson : comment l’activité physique peut retarder son évolution ?

Maladie de Parkinson : comment l’activité physique peut retarder son évolution ?

Maladie neurodégénérative la plus fréquente après celle d’Alzheimer, la maladie de Parkinson a un fort impact sur la qualité de vie des personnes qui en sont atteintes et peut devenir progressivement invalidante. L’activité physique, qui permet d’atténuer certains symptômes voire de ralentir leur progression, peut être considérée comme une partie intégrante de la thérapie.  

Qu’est-ce que la maladie de Parkinson ?

La maladie de Parkinson se traduit par la destruction progressive des neurones à dopamine dans le cerveau et constitue une cause majeure de handicap chez les personnes âgées. Très rare avant 45 ans, la fréquence de la maladie de Parkinson augmente avec l'âge, avec un pic entre 85 et 89 ans. En France, la maladie de Parkinson touche 272 500 personnes et 25 000 nouveaux cas sont dépistés chaque année.
 

A quel âge apparait la maladie de Parkinson ?

Si elle touche plus fréquemment des personnes âgées, la maladie de Parkinson peut survenir beaucoup plus tôt dans la vie : un malade sur deux est diagnostiqué à 58 ans en moyenne, donc avant la retraite. On peut avoir Parkinson relativement jeune : 17% des patients ont moins de 50 ans.
 

Comment se déclenche la maladie de parkinson ?

La disparition de certains neurones dans le cerveau peut progresser en silence, sans symptômes apparent. Puis les désordres apparaissent, liés à la diminution de la production de dopamine (qui permet aux neurones de communiquer entre eux), dans une région essentielle au contrôle des mouvements. Ils peuvent prendre plusieurs formes selon les patients  : 

  • difficulté à initier un mouvement et ralentissement des gestes ;
  • écriture de plus en plus petite et difficile ;
  • rigidité des bras ou des jambes ;
  • tremblements caractéristiques au repos.
     

Parkinson : les symptômes précoces

Après une phase de développement peu perceptible, la maladie de Parkinson se manifeste par des symptômes moteurs comme l’akinésie, c’est-à-dire la lenteur et la difficulté à initier les mouvements, une rigidité des muscles, des tremblements au repos. D’autres types de symptômes peuvent s’y ajouter comme des troubles de la déglutition, des problèmes digestifs et de sommeil, la perte de l’odorat ou des troubles cognitifs.
 

Est-ce que la maladie de parkinson est héréditaire ?

Bien que dans la plupart des cas la maladie de Parkinson ne soit pas héréditaire, des antécédents familiaux existent chez 15 % des patients et une origine génétique est détectée dans 5 % des cas.. Ces formes de la maladie sont dues à des mutations spécifiques de certains gènes. Il est important de noter que même si un individu porte une de ces mutations génétiques, cela ne signifie pas forcément qu'il développera la maladie. Les facteurs environnementaux jouent également un rôle. Pour les individus ayant un parent proche atteint de Parkinson, le risque d'avoir la maladie est légèrement plus élevé que la moyenne, mais il reste faible. 
 

Origine et causes de la maladie de Parkinson

Les causes sont multiples : il y a d'abord une altération génétique : Une vingtaine de gènes sont associés au déclenchement de la maladie, et de très nombreux variants sont susceptibles d'augmenter le risque de la développer.

S'y ajoutent des facteurs de risque environnementaux qui favorisent l’apparition de la maladie : exposition aux pesticides ou à certains métaux notamment, d'où la plus forte prévalence dans le monde agricole. À l’inverse, certains facteurs environnementaux semblent protecteurs, comme la consommation de café. Facteurs génétiques et facteurs environnementaux se conjuguent dans la plupart des cas.
 

Peut-on stopper l'évolution de la maladie de parkinson ?

On ne peut pas guérir de la maladie de Parkinson. A l’heure actuelle les traitements ne permettent pas de stopper ou ralentir sa progression. La prise en charge du patient ne peut agir, au cas par cas, que sur les symptômes, en espérant que les chercheurs mettront au point des traitements neuroprotecteurs.  
 

Dopamine, électrode… Quels sont les traitements proposés ?

Des médicaments à base de dopamine permettent cependant d’atténuer l'intensité des symptômes moteurs, avec une efficacité qui diminue dans le temps.  La L‑dopa, un précurseur de la dopamine, est le traitement de référence.

Dans certains cas, une stimulation cérébrale profonde peut être proposée aux patients pour améliorer leurs symptômes. Il s'agit d"électrodes qui envoient des impulsions électriques afin de restaurer le fonctionnement normal des réseaux de neurones dépendant de la dopamine,

La recherche se poursuit pour identifier de nouveaux traitements.

En plus des médicaments, le traitement des patients intègre des séances de kinésithérapie ou de la rééducation orthophonique mais aussi de l’activité physique, pour corriger ou atténuer l'intensité de certains symptômes.
 

Comment ralentir l'évolution de la maladie de parkinson  avec le sport ?

Les bienfaits d’une activité physique régulière sont démontrés en prévention de la maladie, mais aussi pour retarder son évolution voire diminuer les médicaments nécessaires pour en atténuer les symptômes.

Une étude récente publiée dans Neurology a ainsi montré que plus les femmes étaient actives au cours de leur vie, moins elles avaient de risques de développer la maladie.

Le sport, notamment à la lumière du jour, stimule l’activité cérébrale et peut générer la production de dopamine. Il aide à conserver les facultés des patients, peut réduire des symptômes déjà installés, et sa dimension ludique joue aussi sur leur moral.
 

Quel exercice pour la maladie de parkinson ?

Toutes les activités sportives n’ont pas les mêmes effets.

La marche rapide, la danse, le vélo améliorent par exemple les capacités cardiovasculaires et respiratoires. Elles peuvent aider à réduire l'intensité des symptômes moteurs et les douleurs.

La gymnastique douce, le yoga, le tai-chi ou qi gong jouent également sur les symptômes moteurs et peuvent améliorer l’équilibre, la coordination et la stabilité.

Le renforcement musculaire est indiqué pour compenser l’affaiblissement de certains muscles

Les étirements et exercices d’assouplissement permettent quant à eux d’améliorer l’ampleur des mouvements et de lutter contre les raideurs.

N’hésitez pas à demander conseil à votre médecin, qui pourra vous prescrire une prise en charge et des séances d’activité physique adaptées.

 

Sources :

INSERM
Ameli
France Parkinson

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