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Vous avez besoin d’un appareil auditif, de quelles aides pouvez-vous bénéficier ?

Un tiers des plus de 50 ans souffre d’un trouble auditif. Mais, pour beaucoup, le coût élevé des audioprothèses constitue un frein à l’achat d’un équipement adapté. Il existe des aides pour alléger la facture voire obtenir une prise en charge totale du financement d’un appareil auditif.

La prise en charge par la Sécurité sociale 

La Sécurité sociale prend en charge toutes les prestations liées à l’appareillage auditif : achat de l’équipement, séances avec l’audioprothésiste (tests, appareillage, adaptation, contrôles et suivi) et envoi des comptes rendus à votre médecin.

Les prothèses auditives sont remboursées par l’Assurance maladie à hauteur de 60 % d’un tarif forfaitaire qui dépend de l’âge et du handicap. Depuis le 1er janvier 2019, la base de remboursement est de 300 € par appareil pour toute personne âgée de plus de 20 ans, soit une prise en charge de 180 € (360 € pour deux oreilles). Les accessoires (embouts auriculaires, piles…) et les frais d’entretien sont aussi couverts sur une base de 60 % des tarifs fixés par la liste des produits et prestations (LPP) de l’Assurance maladie. 

Comment obtenir la prise en charge ? 

La demande d’appareillage doit être prescrite par : 

  • un médecin généraliste formé à l’otologie (soin des affections et anomalies de l’oreille et de l’audition) ;
  • ou, un médecin ORL suite à une consultation de votre médecin traitant.

Pour obtenir une prise en charge, l’audioprothésiste de votre choix doit vous fournir un devis détaillé à remettre à la Sécurité sociale avec la prescription médicale. Vous serez remboursé après la transmission de la facture à votre Caisse d’assurance maladie par l’audioprothésiste. 

Attention. Les assistants d’écoute pour les pertes auditives légères, accessibles sans ordonnance en pharmacie et dans certains centres d’optique, ne sont pas reconnus comme des audioprothèses et ne sont donc pas pris en charge par la Sécurité sociale. 

Un complément de remboursement selon les garanties de votre contrat

Si vous avez souscrit une assurance complémentaire santé (individuelle ou collective), celle-ci prend en charge partiellement ou totalement les frais non remboursés par l’Assurance maladie selon le niveau des garanties prévues dans votre contrat. 

Jusqu'à 100 % de prise en charge depuis janvier 2021 

La réforme 100 % santé, qui a débuté le 1er janvier 2019 en plafonnant les prix limites de vente (PLV) des appareils auditifs, s’étend depuis le 1er janvier 2021 à la prise en charge sans reste à charge (assurance complémentaire comprise) des prothèses auditives de la classe I. L’ensemble des contrats dits responsables sont concernés par cette réforme. 

  • La classe I : elle regroupe les appareils auditifs du panier 100 % santé, sans reste à charge pour le client, modèle dans et autour de l’oreille équipés de 12 canaux de réglage, d’un système d’amplification des sons extérieurs de 30 dB minimum et de trois options au minimum (système anti-acouphène, connectivité sans fil, réducteur de bruit du vent, synchronisation binaurale…).
  • La classe II : elle regroupe les appareils auditifs comprenant plus d’options et vendus à prix libres (hors panier 100 % santé).

Depuis le 1er janvier 2021, le prix limite de vente a été ramené à 950 € par oreille et la base de remboursement de la Sécurité sociale portée à 400 € par oreille (pour les patients de 20 ans et plus) quelle que soit la classe de l’appareil.

Vous pourrez ainsi bénéficier d’un appareil auditif de classe I sans qu’aucune somme ne reste à votre charge dans la limite d’un équipement par oreille tous les 4 ans. 

Bon à savoir. Si vous êtes bénéficiaire de la complémentaire santé solidaire (CSS), votre équipement auditif peut être pris en charge à 100 %, que celui-ci relève de la classe I ou de la classe II, sous réserve que le prix limite de vente (PLV) soit appliqué.

Des aides supplémentaires sous condition de ressources

Si vous disposez de faibles revenus, sans être bénéficiaire de la CSS, vous pouvez bénéficier d’une aide complémentaire pour financer l’achat d’appareils auditifs. Renseignez-vous auprès de votre Caisse d’assurance maladie qui étudie les demandes sur dossier. L’assureur de votre complémentaire santé, voire de votre caisse de retraites, peut aussi vous accorder une aide financière ponctuelle provenant de leur fonds social constitué à cet effet.    

Des aides spécifiques si votre perte auditive constitue un handicap 

Vous avez moins de 60 ans ? Vous pouvez faire une demande de Prestation de compensation du handicap (PCH) auprès de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) pour compléter le financement d’un appareil auditif. Remplissez et envoyez le formulaire dédié, accompagné de votre certificat médical, de l’audiogramme et du devis de l’appareil. 
La PCH peut aussi vous être accordée si vous avez plus de 60 ans et exercez toujours une activité professionnelle. Vous pouvez également la demander jusqu’à vos 75 ans, si vous remplissiez déjà les conditions pour la percevoir avant vos 60 ans. 

Attention. Le traitement de votre dossier peut durer plusieurs mois. Déposez votre dossier à la MDPH et attendez son accord avant de régler la facture de l’équipement auditif. Si vous le souhaitez, l’aide peut être versée directement à l’audioprothésiste pour vous éviter d’avancer les frais.
Si la somme qui reste à votre charge est importante, vous pouvez également faire appel au Fonds départemental de compensation (FDC) du handicap géré par la MDPH. Une aide peut vous être accordée même si vous n’êtes pas éligible à la PCH. 

Faire reconnaître votre situation de travailleur handicapé

Si vous êtes encore en activité, la Reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH), sur demande auprès de la MDPH, vous permet de cofinancer l’achat de prothèses auditives. 

  • Les salariés du secteur privé, professionnels libéraux, commerçants et artisans peuvent compter sur une participation allant jusqu’à 700 € par appareil auditif (compte tenu des remboursements de l’Assurance maladie obligatoire et de votre assurance complémentaire) de l’Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées (AGEFIPH) ou de l’Obligation d’emploi des travailleurs handicapés (OETH), selon l’organisme collecteur choisi par l’entreprise.
  • Les salariés de la fonction publique bénéficient d’aides plafonnées à 1 600 € pour trois ans versées par le Fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique (FIPHFP). Ces derniers peuvent obtenir une aide financière complémentaire auprès des missions Handicap Travail de l’administration employeur.

Une déduction fiscale possible dans les frais réels

S’il vous reste une somme à charge après les différentes aides citées, et que vous exerciez une activité professionnelle, vous pouvez bénéficier d’une déduction fiscale à hauteur de 50 % de ce montant, dans le cadre d’une déclaration d’impôt sur le revenu aux frais réel. Il conviendra de justifier  que le port d’un appareil auditif est indispensable dans l’exercice de votre travail et de fournir un certificat médical. 

Solliciter les conseils d’une association spécialisée ou de votre mairie

Pour en savoir plus sur les différentes aides possibles et les démarches à accomplir pour en bénéficier, n’hésitez pas à contacter une association de personnes malentendantes ou le service social de votre mairie
Vous trouverez aussi de nombreuses informations et contacts sur le site du Bucodes SurdiFrance (surdifrance.org), qui fédère 41 associations de personnes malentendantes en France.

 

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