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Gaz hilarants, produits interdits dans les cigarettes électroniques… de nouvelles drogues pas si inoffensives

Le temps où s’enivrer de l’odeur des colles Cléopâtre suffisait à exalter les jeunes générations semble loin. Aujourd’hui, elles repoussent les limites du raisonnable, voire du déraisonnable, en ayant recours à des substances psychoactives, nocives pour la santé. Une proposition de loi pourrait être adoptée en ce domaine.

Pourquoi le protoxyde d’azote inquiète-t-il les autorités ?

Parmi les nouvelles substances qui font fureur chez les moins de 25 ans, il y a d’abord le protoxyde d’azote, également connu sous le nom de « gaz hilarant » ou « proto ». Ce gaz incolore, à l’odeur et à la saveur légèrement sucrées, est en vente libre, dans les supermarchés, à 40 centimes l’unité. Il se présente sous la forme d’une petite cartouche métallique que l’on range sans inquiétude dans n’importe quel placard de cuisine.

Et pourtant. Ce produit, autant utilisé dans les siphons à chantilly que dans le secteur industriel, sert également à maintenir les patients sous anesthésie pendant la durée d’une opération. Son utilisation peut entraîner des effets très nocifs, ce dont ne semblent pas se soucier les jeunes, qui l’utilisent pour ses « vertus » euphorisantes.

Ce phénomène a pris une telle ampleur, depuis 2018, qu’il suscite l’inquiétude des autorités. Pas moins de 66 cas d’intoxication ont été répertoriés par les centres antipoison (CAP) entre le 1er janvier 2017 et le 31 décembre 2019. À titre de comparaison, seuls 11 cas avaient été recensés pour la période 2016-2017, selon l’ANSES.

 

Le « gaz hilarant » cause des troubles très graves

Parmi les 66 cas rapportés, la majorité concerne de jeunes gens – l’âge médian est de 21 ans. Mais il y aussi des consommateurs moins âgés, des lycéens, voire des collégiens. Le plus jeune avait 14 ans, rapporte l’étude de l’ANSES.

Les effets constatés varient de la nausée à des maux de tête accompagnés de vertiges. Mais selon la dose, ils peuvent aller jusqu’à la perte de connaissance, voire la mort. Dans certains cas, des troubles de types paranoïaques, du rythme cardiaque, une baisse de la tension artérielle et même un manque d’oxygène pouvant entraîner la mort, ont été recensés.

 

Connaissez-vous le « Buddha Blue », ou « PTC » ?

Si le « proto » fait souvent la une des journaux, cette substance n’est pas la seule à s’attirer les faveurs des jeunes. Une autre drogue est prisée à la sortie des classes : la « Buddha Blue » ou « PTC » (« pète ton crâne »). La relaxation joyeuse recherchée est de courte durée : maux de tête, hallucinations, tachycardie, crises de paranoïa… interviennent rapidement.

Ce cannabinoïde est une puissante drogue de synthèse, interdite en France depuis 2017, mais sa distribution est facilitée par Internet. Pour la consommer, ou plutôt la vapoter, les utilisateurs détournent l’utilisation traditionnelle des cigarettes électroniques : le stupéfiant y est injecté pur, sous forme liquide. La presse a rapporté les cas de lycéens hospitalisés, notamment en Normandie et en Bretagne.

 

Comment protéger votre enfant ?

Les scientifiques alertent sur la nécessité de sensibiliser les jeunes générations. Dans le cas du protoxyde d’azote, une proposition de loi, adoptée fin 2019 au Sénat, devrait être examinée en mars 2021 par l’Assemblée nationale. Le texte prévoit d’en interdire la vente ou l’offre à des mineurs, sauf prescription médicale, de mettre en place des actions de prévention dans les écoles et à l’armée, et de condamner l’incitation à la consommation de protoxyde d’azote (sous peine d’un an d’emprisonnement et de 3 750 euros d’amende).

En attendant la mise en œuvre d’une loi, des mairies prennent des arrêtés pour interdire la vente de ce produit aux mineurs ou sa consommation sur la voie publique. C’est le cas, par exemple, à Beauvais, ou encore à Marseille et à Cannes depuis l’été dernier.

Vous souhaitez prendre les devants : renseignez-vous sur ces drogues à la mode pour en connaître les effets. Le site Service-Public, ou celui de l’Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie (ANPAA), proposent des fiches détaillées sur le sujet.

 

Tentez d’instaurer un dialogue en famille sur le sujet

Si vous craignez que votre enfant ne s’adonne déjà à ce genre de consommation, vous pouvez l’amener vers la discussion sans le brusquer, ni le juger.

Mais il ne faut pas pour autant banaliser ces nouvelles drogues. Alors, pour vous montrer plus convaincant, n’hésitez pas à mentionner les effets indésirables, et parfois très graves, qui peuvent avoir un impact sur son quotidien. Par exemple : les difficultés à rester éveillé lors des cours, la faiblesse musculaire qui handicape au moment de faire du sport, etc.

Il existe des outils en ligne bien conçus pour appuyer vos propos, à l’instar du dico des drogues sur le site Drogues Info Service. Cette plateforme permet d’obtenir des conseils auprès de professionnels de santé. Vous – ou votre enfant – pouvez joindre anonymement un écoutant au 0800 23 13 13 tous les jours (de 8 h 00 à 2 h 00), ou via un chat.

 

Sources :

- Service-Public

- Drogues Info Service

 

 

 

 

 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 

 

 

 

 

 
 

 

 

 

 

 

 

 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 

 

 

 

 

 
 

 

 

 

 

 

 

 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 

 

 

 

 

 
 

 

 

 

 

 

 

 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 

 

 

 

 

 
 

 

 

 

 

 

 

 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 

 

 

 

 

 
 

 

 

 

 

 

 

 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 

 

 

 

 

 
 

 

 

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