L'aéronef le moins polluant du monde
Son enveloppe gonflée à l’hélium et son treuil électrique, qui ne consomme pas plus d’énergie qu’un ascenseur, font du Ballon Generali l’aéronef le moins polluant du monde.
Le 3e point le plus haut du ciel parisien
Installé à Paris depuis 1999 dans le parc André-Citroën à l'occasion des festivités de l'an 2000, le Ballon Generali de Paris a été conçu par la société Aerophile. Il a été renouvelé en 2002, 2008 (il change de couleur depuis cette date en fonction de la qualité de l'air à Paris), 2013, 2018 et 2025.
Seul aéronef électrique homologué pour le grand public, il est gonflé à l'hélium - un gaz ininflammable et non toxique - et doté d'une enveloppe extérieure autonettoyante, grâce à une lasure photocatalyse.
Il embarque chaque année 60 000 passagers pour une vue époustoufflante à 360° sur Paris et a accueilli 1,5 million de visiteurs depuis 1999.
Ses vols à 150 m d'altitude (parfois 300 m pour les vols scientifiques) en font le 3e point le plus haut de Paris après les tours Eiffel et Montparnasse.
Une attraction écologique au cœur de Paris
Grâce au principe théorisé par Archimède, un mètre cube d'hélium (plus léger que l'air) peut soulever 1 kg. Les 6 200 mètres cubes d'hélium contenus par le ballon peuvent donc soulever 6 tonnes, soit 2 tonnes pour la nacelle, l'enveloppe et son filet, 2,5 tonnes pour une trentaine de passagers et 1,5 tonne de lift dans le câble pour contrer la force du vent.
- Le ballon Generali mesure 34 mètres de haut pour 22,5 mètres de diamètre.
- Son câble peut résister jusqu'à 44 tonnes de traction.
- En vol, il est visible à 20 kilomètres à la ronde.
- Il est quotidiennement vu par 400 000 personnes.
Lors de son dégonflement en janvier 2025 la totalité des 6 200 m³ d'hélium qu'il contient ont été aspirés et recyclés.
Ce procédé de gestion d'une ressource précieuse avait déjà été mis en œuvre lors du dégonflement du ballon-vasque des JO 2024, créé par les mêmes concepteurs.
Le digne héritier de deux siècles d'histoire des "plus légers que l'air"
Après un vol devant le roi avec à bord un mouton, un canard et un coq… l’invention des frères Joseph et Étienne Montgolfier réalise le 15 octobre 1783 le premier vol humain en ballon captif avec Pilâtre de Rozier : la montgolfière s’élève jusqu’au bout des cordes… 25 mètres ! Le 21 novembre 1783, Pilâtre et le Marquis d’Arlandes effectuent le 1er vol humain en montgolfière libre et atteignent 1000 m d'altitude en partant du Château de la Muette à Paris.
Durant la Guerre franco-allemande de 1870, Léon Gambetta quitte Paris assiégé le 7 octobre 1870 à bord du ballon Armand-Barbès, pour arriver à Tours le 9 et y organiser la défense du pays. Entre 1870 et 1871, 67 ballons s'échappent de la capitale encerclée. Le comte allemand Ferdinand von Zeppelin qui fut témoin de cette utilisation des ballons s'en inspira pour les futurs dirigeables qui porteront son nom.
Une des principales attractions de l’Exposition universelle de 1878 : un immense ballon captif (25 000 m3 de gaz), fut installé par Henri Giffard (pionnier dès 1852 des premiers "dirigeables") dans la cour du Carrousel du Louvre. Nombreuses furent les personnalités qui, tels Victor Hugo, Sarah Bernhardt ou l'impératrice Eugénie participèrent à ces ascensions (une dizaine par jour) qui emmenaient 40 passagers jusqu'à plus de 500 mètres !
Histoire de Paris en ballon de 1783 à nos jours
Histoire de Paris en ballon
Je suis Jérôme Giacomoni, cofondateur d'Aerophile avec Mathieu Gobi, et je vais vous raconter Paris en ballon.
19 septembre 1783 : les Frères Montgolfier sont invités par le roi pour faire la première démonstration publique de leur invention à Versailles. Décollant devant 130 000 personnes, le ballon rempli d'air chaud va élever les 3 premiers passagers de l'histoire, un canard, un coq et un mouton.
21 novembre 1783 : François Pilâtre de Rozier et le Marquis d'Arlandes décollent du Château de la muette dans le 16e arrondissement, pour atterrir à la Butte aux cailles dans le 13e. Ils sont les premiers hommes à voler. Benjamin Franklin, premier ambassadeur des États-Unis en France, assiste au décollage et a la phrase célèbre : « quelqu'un me demanda, quelle est l'utilité d'un ballon ? Je répondis, quelle est l'utilité d'un nouveau-né ? »
1er décembre 1783 : le physicien Charles avec l'ingénieur Robert décollent devant 300 000 personnes au jardin des Tuileries, à l'exact emplacement de la vasque olympique. C'est le premier ballon à gaz de l'histoire. Il va monter à 3 000 m d'altitude et se poser à 36 km de là, à Nesles-la-vallée.
Un siècle plus tard, le 7 octobre 1870, encerclé par les Prussiens, Gambetta fuit Paris et s'échappe en ballon pour pouvoir organiser la défense de Paris et proclame la République.
Pour l'exposition universelle de 1878, Henri Giffard construit un gigantesque ballon de 25 000 m3, 4 fois plus gros que le ballon Generali, pour emporter jusqu'à 50 passagers à 500 m d'altitude. En 100 jours, il va faire voler 35 000 personnes dans le jardin des Tuileries. Un journal de l'époque écrit : « le grand ballon, qui ne le connaît pas ? ».
De tous les quartiers de Paris, on l'aperçoit dans l'enfilade d'une rue, au-dessus d'un toit, de la Bastille à l'arc de triomphe. Partout apparaît le colosse. C'est le phénomène familier. Un colosse est toujours populaire. Après l'immense succès du ballon d'Henri Giffard, les ballons captifs vont fleurir dans Paris. En 1889, celui du Trocadéro va faire voler 19 194 passagers, dont 3 571 femmes.
Celui du boulevard de Grenelle va ouvrir également en 1889, puis celui du Champ de Mars en 1895. Et il y aura jusqu'à 6 ballons captifs à Paris pour l'exposition universelle de 1901, boulevard Desaix dans le 15e arrondissement, un à l'École militaire, au Jardin d'Acclimatation, à la Porte Maillot et au bois de Vincennes. La guerre de 14 va faire disparaître les grands ballons captifs du ciel de Paris.
1994 : après un siècle d'absence, Jérôme Giacomoni et Mathieu Gobi réinventent le grand ballon captif à Chantilly.
En 1999, pour le passage à l'an 2000, grâce à Yves Mourousi, le ballon captif revient à Paris au parc André Citroën.
2010 : Generali permet à Jean Louis Étienne de réaliser des expériences scientifiques au-dessus du pôle Nord. L'objectif est de sensibiliser l'opinion aux impacts du réchauffement climatique et à la fonte des glaces polaires. Le Generali Arctic Observer est une première mondiale et un succès médiatique planétaire.
2013 : Generali devient le nouveau partenaire du ballon de Paris et permet à l'aérostat de devenir également un laboratoire volant en mesurant les polluants de l'air, particules fines, ozone, et pollens depuis 1993.
Ce sont 120 ballons captifs installés dans 40 pays : Berlin, Orlando, les temples d'Angkor. San Diego…
26 juillet 2024 : le ballon vasque porte la flamme olympique aux Tuileries devant 1,5 milliards de personnes.
2025 : le ballon Generali devient également une vigie contre le réchauffement climatique grâce à Copernicus et au programme ICOS.
Le ballon de Generali de Paris c'est 1,5 million de passagers depuis 1999 et l'aventure continue…