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Covid-19 : troubles psychologiques chez l’adolescent, qui contacter ?

Sommeil, angoisses, troubles alimentaires, décrochage scolaire, isolement… À l’adolescence, des troubles psychologiques peuvent apparaître. Un constat amplifié par la crise sanitaire. Quels sont ces troubles ? Comment les prévenir ? Et qui contacter en fonction des cas ?

Quels signaux doivent vous alerter ?

L’adolescence représente une phase de transition vers l’âge adulte où votre enfant construit son identité. Durant cette période, des troubles psychologiques peuvent apparaître. Les plus fréquemment observés sont les troubles anxieux, dépressifs, du comportement alimentaire ou addictif. En France, près de 40% des 18-24 ans présentent un trouble anxieux généralisé selon une étude réalisée par Ipsos pour FondaMental – une fondation spécialisée dans le domaine des maladies mentales en janvier 2021 – et un peu plus d’1 jeune sur 5 de moins de 25 ans rapporte des symptômes de troubles dépressifs modérément sévères ou sévères.

Couvre-feu, relations sociales limitées, gestes barrières… les restrictions liées à la crise sanitaire peuvent favoriser l’apparition de ces troubles chez l’adolescent. Selon le même sondage, 2 jeunes sur 3 estiment ainsi que la crise actuelle liée à la Covid-19 va avoir des conséquences négatives sur leur propre santé mentale.  

Si votre enfant a des crises d’angoisse, n’arrive plus à suivre à l’école, n’a plus d’appétit ou présente une baisse de moral durable, ces signaux peuvent constituer une alerte et vous permettre d’agir à temps pour prévenir et soigner un trouble psychologique.

Où trouver une aide extérieure ?

N’hésitez pas à en parler autour de vous dans un premier temps. Vous pouvez échanger avec les amis de votre enfant et ses professeurs pour savoir s’ils ont aussi remarqué un comportement inhabituel. Vous pouvez également demander conseil auprès de votre généraliste. Par sa proximité, le médecin de famille est bien souvent un soutien précieux. Il pourra vous conseiller et vous orienter au besoin vers un professionnel spécifique. 

Si la détresse semble profonde, l’adolescent ne doit pas rester isolé pour ne pas s’enfermer dans son mal-être. Il peut alors être nécessaire de trouver une aide extérieure.

Un premier soutien peut être trouvé au sein de l’établissement d’enseignement. Sur votre sollicitation ou à son initiative, l’adolescent peut bénéficier d’un entretien avec l’infirmière scolaire, l’assistant social ou le psychologue de l’Éducation nationale. Ces professionnels porteront un regard neutre et permettront de poser les bonnes questions.

Plusieurs structures d’accueil et d’écoute existent également sur le territoire, comme les Points accueil écoute jeunes (PAEJ) et les Maisons de l’adolescents (MDA). Ces structures accueillent les jeunes à partir de 12 ans pour leur permettre de s’exprimer sur leur mal-être avec une personne d’accueil. Les entretiens sont anonymes, gratuits et sans rendez-vous.

Bon à savoir. Des lignes d’écoute téléphonique à destination des adolescents existent pour une simple écoute ou un conseil, comme le « Fil Santé jeunes », numéro vert et anonyme (0 800 235 236) destinés aux personnes de 12 à 25 ans, ou SOS Amitié, numéro gratuit (09 72 39 40 50).

Que faire en cas de détresse extrême ?

Si votre enfant sombre dans un état de détresse intense, une hospitalisation en services pédopsychiatriques peut être nécessaire. Ces services d’urgences permettent une prise en charge rapide et apportent un accompagnement spécifique aux enfants et adolescents en situation de détresse psychologique extrême (violences sur lui-même ou autrui, crise suicidaire, propos étranges, état d’agitation ou angoisse extrême…)

Où bénéficier d’un suivi régulier ? 

À côté des lieux d’accueil et de conseils, il existe des structures où l’adolescent en souffrance peut bénéficier d’un suivi régulier. C’est particulièrement le cas des Centres médico-psychologiques (CMP). Ces établissements publics accueillent les adolescents à partir de 16 ans (ou moins dans certains CMP, dits pédiatriques).

Il existe également des Centres médico-psycho-pédagogiques (CMPP), structures ouvertes aux jeunes (jusqu’à 20 ans) qui offrent des consultations thérapeutiques ainsi qu'un accompagnement dans le milieu de vie et scolaire.

Dans les deux cas, ces structures permettent de rencontrer différents professionnels (psychiatres, psychologues, infirmières, assistantes sociales…). Les consultations sont prises en charge par l’Assurance maladie sans avoir besoin de passer au préalable par un médecin. 

Bon à savoir. Les CMPP sont présents dans chaque département. Vous pouvez retrouver leurs coordonnées sur le site de l'action sociale.

Sources :

ameli.fr

Santé Publique France

Fil Santé Jeunes

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