Skip to main content

Qu’est-ce qu’un citoyen sauveteur ?

Chaque année en France, 50 000 personnes meurent prématurément d’un arrêt cardiaque. Afin d’encourager les gestes de premiers secours, la loi a créé le statut de « citoyen sauveteur ». En quoi consiste ce statut et quels sont les bons réflexes à avoir ?

Pourquoi la création d’un statut citoyen sauveteur ? 

Plus les personnes témoins d’un accident cardiaque réagissent vite, plus les chances de survies augmentent. En effet, selon la Fédération française de cardiologie, 4 victimes sur 5 ayant survécu à cet accident ont bénéficié de gestes simples pratiqués par le premier témoin.

Malheureusement, selon les mêmes statistiques, moins de 20 % des personnes interviennent, soit par méconnaissance des gestes qui sauvent (massage cardiaque, usage de défibrillateur), soit par crainte de ne pas les appliquer correctement.

Que dit la loi ? 

Afin d’encourager les Français à porter secours aux personnes victimes d’un arrêt cardiaque, la loi du 3 juillet 2020 a instauré le statut de « citoyen sauveteur ». Selon le texte, est citoyen sauveteur « toute personne portant assistance de manière bénévole à une personne en situation apparente de péril grave et imminent ». Aucune formation ou diplôme spécifique en matière de premiers secours n’est requis de la part du sauveteur pour bénéficier de ce statut de collaborateur occasionnel du service public. Néanmoins, la loi précise que l’apprentissage des gestes de premiers secours dans le cadre scolaire, déjà prévu dans la loi, doit s’effectuer « suivant un continuum éducatif du premier au second degré ».

À ce titre, en cas d’intervention, ce statut vous libère de toute responsabilité civile si vos gestes s’avèrent inefficaces ou si vous causez un préjudice à la victime (sauf en cas de faute lourde ou intentionnelle).

Important. La loi prévoit également une meilleure sensibilisation des citoyens aux gestes de premiers secours. L'objectif est de former 80 % de la population afin de faire passer le taux de survie des victimes de mort subite en France de 3 % à 10 % d'ici 10 ans. 

Un autre pan de la loi vise à renforcer les peines pour le vol ou la dégradation d’un défibrillateur. Un délit désormais puni de 5 ans de prison et de 75 000 € d’amende. En cas de tag ou autre inscription sur le matériel destiné à prodiguer les soins de premiers secours, vous risquez une peine de travail d’intérêt général et de 15 000 € d’amende.

Bon à savoir : depuis mai 2007, la loi autorise tout citoyen à utiliser un défibrillateur. Le taux de survie à un arrêt cardiaque est en effet 4 à 5 fois plus élevé dans les pays où les lieux publics sont équipés en défibrillateurs automatisés externes et la population formée aux gestes qui sauvent.

Que faire si vous êtes témoin d’un arrêt cardiaque ?

Sachez que les 5 premières minutes sont cruciales : au-delà de ce délai d’inaction, les lésions cérébrales peuvent être irréversibles. Si vous êtes témoin d’un malaise cardiaque et formé au secourisme, voici les gestes à effectuer : 

  • appelez le 15 (Samu) pour prévenir les secours ;
  • commencez un massage cardiaque (2 compressions par seconde) pour relancer l’oxygénation des cellules et relancer la circulation sanguine ;
  • défibrillez à l’aide d’un défibrillateur automatisé externe. Simple d’utilisation, cet appareil guide vocalement, étape par étape, et garantit une utilisation sans risque ;
  • si vous n’avez pas de défibrillateur à proximité, continuez de masser jusqu’à l’arrivée des secours.

Attention. Si vous n’êtes pas formé au secourisme, appliquez uniquement les gestes que vous maîtrisez. Des gestes mal dispensés peuvent aggraver l’état de la victime.

Bon à savoir. L’initiation aux Premiers Secours (IPS) est une formation courte. Elle est le plus souvent proposée à un coût réduit par les organismes de formation (Croix-Rouge, Protection civile…), partout en France.

Sources.

À lire aussi :

Partager

Informations non-contractuelles données à titre purement indicatif dans un but pédagogique et préventif. Generali ne saurait être tenue responsable d’un préjudice d’aucune nature lié aux informations fournies.