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Quel message de détresse utiliser en mer ?

Dans les années 1920, un pilote français a utilisé sa radio pour demander de l’aide en Angleterre : « Venez m'aider !», avait-il alors énoncé. L’opérateur britannique comprit « mayday ». Ce quiproquo donna naissance à un champ lexical international pour assurer la sécurité des aviateurs et des plaisanciers. Vous devez le connaître, le voici.

Alphabet et ordre de priorité des communications

Il nous est tous arrivé d’avoir du mal à nous faire comprendre en épelant un mot ou un nom par téléphone, tant certaines lettres ont les mêmes consonnances. C’est la raison pour laquelle, la marine, pour communiquer, utilise un alphabet d'orthographe : à chaque lettre de notre alphabet traditionnel est apposé un mot établi spécifique (A pour Alpha ; B pour Bravo ; C pour Charlie, etc.), cela évite tout forme de quiproquos ou d’incompréhension en ligne.

Voici la liste : Alfa, Bravo, Charlie, Delta, Echo, Foxtrot, Golf, Hotel, India, Juliett, Kilo, Lima, Mike, November, Oscar, Papa, Quebec, Romeo, Sierra, Tango, Uniform, Victor, Whiskey, X-ray, Yankee, Zulu.
Les chiffres, quant à eux, se formulent à l’anglaise : Zero (pour 0), One (pour 1), Two (pour 2), etc.
Il est fortement conseillé à chaque plaisancier, s’il ne le connait pas par cœur, de toujours garder sur le tableau de bord cette liste de mots visible : ils sont essentiels notamment pour communiquer le nom de son bateau et son indicatif en cas d’appels de détresse, d’urgence ou de sécurité. Ces trois catégories d’appel se distinguent de par leur niveau de gravité, elles ont chacune un mot de procédure d'urgence (utilisé internationalement) qui leur est attribué afin d’éviter toute incompréhension lors d’un appel.

Détresse, urgence, sécurité : bien comprendre les différences de niveau

Appel de détresse : les navigateurs, ainsi que les aviateurs par ailleurs, en détresse signalent par radio qu'ils ont un problème en prononçant le mot « MAYDAY ».
Situation : lorsqu’un navire ou une personne est sous la menace d’un danger grave et imminent, et a besoin qu’on lui vienne immédiatement en aide (voie d’eau importante, incendie, échouement, homme à la mer, etc.).

Appel d’urgence : dans ce cas de figure, le mot de procédure d'urgence utilisé est « PAN PAN ». 
Situation : signaler une urgence concernant la sécurité du navire (demande de remorquage suite à une avarie,... ) ou d’une personne (blessé ou malade à bord, consultation médicale…).

Appel de sécurité : le mot de procédure d'urgence utilisé est « SECURITE ». 
Situation : signaler tout danger lié à la sécurité de la navigation (objets dangereux, épaves à la dérive, phares éteints…) ou à la météorologie (coup de vent, tempête, rencontre de vents de force supérieure à 7 Beaufort non signalés dans les bulletins réguliers…). Ce type de message précède toute émission de Bulletins Météorologiques Spéciaux (BMS) et tout AVis URgent aux NAVigateurs (AVURNAV).

Radio VHF (sans ASN) : comment effectuer un appel d’urgence, de détresse et de sécurité ?

Une fois sensibilisé au champ lexical de la marine précédemment présenté, et aux différentes catégories d’appel, soit niveau de gravité de la situation à présenter, le plaisancier doit alors se familiariser aux différents modes de communication. Les voici (ci-dessous), avec pour chaque niveau d’urgence la marche à suivre, ainsi qu’un exemple.  

 

Radio VHF avec ASN : un mode d’envoi d’alerte simplifié

Ce mode de communication, l’ASN (Appel Sélectif Numérique), transmet les appels codés en format numérique : il permet d’alerter les secours efficacement en délivrant très rapidement des données fiables. Un mot spécifique est attribué à chaque catégorie de communication.
Communication de détresse : DISTRESS
Communication d'urgence : URGENCY
Communication de sécurité : SAFETY

Procédure à suivre pour une communication de détresse
Le fait que le numéro d’identification du navire, le MMSI, soit enregistré au préalable dans la radio, et que celle-ci intègre un GPS, simplifie grandement la procédure d’appel. Une simple et courte pression sur la fonctionnalité DISTRESS active l’envoi de l’identité du navire émetteur (numéro MMSI), ainsi que son positionnement précis (longitude, latitude) et l’heure UTC. 

Une autre procédure consiste également à passer par le menu, il se présente sous ces modes :


Pour en savoir plus, n’hésitez pas à consulter Le manuel de préparation du CRR.

Autant d’informations difficiles peut-être à assimiler d’un coup. Mais au final le principe est plus simple que cela ne paraît. Il suffit de comprendre certains automatismes à avoir. Votre VHF est avec ou sans ASN ? Et l’incontournable : connaître l’alphabet phonétique pour bien communiquer et surtout se faire comprendre. Et surtout n’oubliez toutes ces fonctionnalités sont garantes de votre sécurité : une fois assimilées, ne vous reste plus que le plaisir de naviguer en toute sérénité.

À lire aussi : Comment utiliser la radio VHF sur votre bateau ?

Sources : 
http://www.reussir-permis-bateau.fr/
https://www.anfr.fr/

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