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Les 4 étapes indispensables pour se reconvertir dans la boulangerie

Les Français sont de plus en plus nombreux à se reconvertir, notamment vers des métiers artisanaux comme celui de boulanger. Avant de se lancer, il convient toutefois de bien préparer son projet afin de garantir la réussite de sa reconversion professionnelle.

1. Préparer son projet de reconversion professionnelle

Une reconversion professionnelle, c’est avant tout l’opportunité de donner davantage de sens à son travail. Mais c’est également un défi de taille : il convient donc de bien préparer son projet afin d’être sûr de réaliser les bons choix.

  • Réaliser un bilan personnel : avant de vous reconvertir boulanger, vous devez être certain que ce métier est fait pour vous. N’hésitez donc pas à faire le point sur vos qualités, vos compétences, vos aspirations et vos motivations, notamment grâce au dispositif d'accompagnement CEP (conseil en évolution professionnelle) par exemple.
  • Analyser le secteur : vous devez aussi vous intéresser aux particularités du monde de la boulangerie afin de mieux qualifier l’opportunité d’une reconversion. Le chiffre d’affaires moyen d’un point de vente, le temps de travail hebdomadaire ou encore le niveau de concurrence sont autant d’indicateurs pertinents pour affiner votre décision.
  • Être accompagné par les bons interlocuteurs : il est important de bien s’entourer pour réussir sa reconversion professionnelle. Pour cela, vous pouvez demander le soutien d’organismes et dispositifs publics (France Travail, la Chambre de métiers et de l’artisanat, CEP, etc.), d’organismes spécialisés (fédération de boulangerie, réseau de formation continue, etc.) et de personnes qui se sont déjà reconverties.
  • Définir son objectif : avant de vous lancer, prenez également le temps de définir les grandes caractéristiques de votre projet. Cela concerne notamment votre futur lieu d'exercice (boulangerie artisanale, laboratoire de magasin, unité industrielle, etc.) et la nature de l'activité (chef d’entreprise, associé, salarié, intérimaire, etc.).

A savoir : 84 % des personnes ayant envisagé une reconversion l'ont fait en raison d'une insatisfaction professionnelle(1).

2. Choisir une formation en accord avec son projet

Comme pour de nombreuses autres professions artisanales, vous ne pouvez devenir boulanger que sous conditions de compétences. Pour exercer en indépendant par exemple, il vous faut a minima :

  • être titulaire d'un CAP ou d'un diplôme de niveau équivalent ;
  • ou justifier d'une expérience professionnelle de 3 ans dans le secteur.

A savoir : 6 personnes sur 10 en reconversion professionnelle ont suivi une formation (tout domaine d’activité confondu)(1).

Dans le monde de la boulangerie, le choix d’une formation est d’autant plus important qu’il va conditionner votre projet de reconversion et vos possibilités d’évolution.

  • Le CAP boulanger : indispensable pour maîtriser les bases du métier de boulanger, cette formation ne nécessite pas de compétences particulières pour être débutée. En formation continue, elle peut être réalisée en 3 à 6 mois.
  • Le MC boulangerie spécialisée : se préparant en un an après le CAP boulanger, ce diplôme permet de se spécialiser et d’acquérir davantage d’expériences.
  • Le BM boulanger : de niveau bac +2, cette formation permet d'acquérir le titre de maître artisan boulanger et de se préparer à la création ou à la reprise d'une boulangerie. Elle peut notamment être suivie en apprentissage ou en formation continue.

À l’issue de cette formation initiale, vous pouvez également vous spécialiser en suivant un cursus court sur une thématique identifiée, telle que :

  • les pains du monde ;
  • la viennoiserie ;
  • le pain au levain ;
  • ou encore la boulangerie bio.

3. Trouver des solutions de financement

Le financement de votre formation est également indispensable pour réussir votre reconversion en tant que boulanger. En plus de limiter votre apport, cela vous permettra de consacrer davantage de moyens aux investissements nécessaires plus tard à votre installation (bail commercial, matériel, matières premières, etc.).

A savoir : 14 485 €, c'est le montant représentant les investissements moyens de l'exercice(2).

  • Le compte personnel de formation : alimenté de 500 ou de 800 € par an (dans la limite de 5 000 ou de 8 000 €), le CPF vous permet d’être libre dans votre parcours de formation. Il peut notamment servir à financer un bilan de compétences, un diplôme ou encore une formation pour apprendre à gérer une entreprise.
  • Le projet de transition professionnelle : en tant que salarié, le PTP vous permet de vous absenter de votre poste pour réaliser une formation en vue de changer de métier. Son principal intérêt ? Vous continuez d'être rémunéré durant la formation.
  • Transitions collectives : ce dispositif s'adresse aux salariés dont l'emploi est menacé, notamment en raison des difficultés de l’entreprise, et aux salariés en congé mobilité. Il permet de se reconvertir vers un métier porteur, dont la liste est définie localement en fonction de l'état du marché de l’emploi.
  • Le dispositif Pro - A : ce dispositif permet notamment aux salariés de suivre une formation en alternance pour se reconvertir dans un nouveau métier, telle que la boulangerie par exemple. Il est destiné aux personnes ayant un diplôme inférieur à un niveau bac + 3. Si la formation est réalisée pendant le temps de travail, la rémunération est maintenue.
  • Les aides pour la reconversion des demandeurs d'emploi : si vous avez déjà quitté votre précédent emploi, vous pouvez prétendre aux dispositifs mis en place par France Travail pour vous former, au métier de boulanger par exemple. Il peut notamment s’agir de l’AREF (Aide au retour à l’emploi formation), de la RFPE (Rémunération des formations de France Travail) ou encore de l'AFPR (Action de formation préalable au recrutement).

4. Assimiler le cadre réglementaire propre aux boulangeries

À l’issue de votre formation, vous pouvez avoir pour projet de créer ou de reprendre une boulangerie pour travailler à votre compte. Dans cette situation, il est recommandé de vous faire accompagner par la CMA (Chambre de métiers et de l’artisanat) afin de faciliter votre installation. Cet accompagnement pourra notamment vous permettre d’assimiler toutes les contraintes réglementaires de la profession.

  • Les normes de sécurité, d'accessibilité et sanitaires : sécurité incendie, accès du magasin aux personnes handicapées, paquet hygiène, règlement sanitaire départemental... autant de règles propres à l'univers de l'alimentation qu'il vous faut assimiler et respecter avant d'ouvrir votre propre commerce.
  • Les installations techniques : au moment de l'installation, vous devez également veiller à ce que les équipements (ventilation, climatisation, extraction, etc.) soient correctement isolés afin de ne pas nuire au voisinage.
  • L'affichage des mentions obligatoires : vous devez indiquer les informations relatives à chaque produit (nom, poids, prix à la pièce, etc.) selon des règles strictes (lieu d'affichage, dimensions, etc.) et afficher les ingrédients reconnus comme allergènes.
  • L'appellation des pains : vous n'êtes pas libre dans la dénomination donnée aux pains. Par exemple, les termes « maison », « traditionnel » ou encore « au levain » exigent de respecter différentes règles, qu'il convient donc de connaître.

(1) La note d'études : Des reconversions professionnelles variées et éloignées des modèles linéaires - France Compétences - 2022
(2)  L'observatoire fiducial de la boulangerie-pâtisserie - Fiducial – 2021
(3) Formations diplômantes - CAP Boulanger - EBP Paris - 2022

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