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Acheter une voiture à un particulier : quelles précautions prendre ?

Parmi les 5 millions de voitures d’occasion achetées chaque année en France, la moitié des ventes s’effectue entre particuliers. Acheter un véhicule sans passer par un professionnel présente en effet des avantages : le prix peut être moins élevé et la négociation est souvent plus facile. Mais de mauvaises surprises existent. Marche à suivre pour les éviter.

Reconnaître une annonce sérieuse 

Les offres de ventes pour les véhicules de particuliers sont nombreuses (sites spécialisés, petites annonces de presse, affichages, pancartes sur le pare-brise d’une voiture garée dans la rue...). Pour effectuer un premier tri, préférez les annonces rédigées avec soin et contenant toutes les informations utiles : 

  • le type de véhicule ;
  • la marque ;
  • la date de mise en circulation ;
  • le kilométrage ;
  • son état général.

N’hésitez pas à conserver une photo ou une copie de l’annonce. Si le vendeur donne de fausses informations, il encourt des sanctions pénales pour tromperie, encadrées par l’article L.454-1 du Code de la consommation.

Attention. Les modèles peu répandus sont souvent moins chers. Ayez cependant à l’esprit que l’entretien et la fourniture de pièces détachées peuvent poser davantage de difficultés, du fait de la rareté de ces dernières.  

Cherchez la cohérence et récupérer un maximum d’informations

Assurez-vous que le prix proposé soit en accord avec le type et l’état annoncé du véhicule. Si l’affaire semble trop belle, mieux vaut se méfier.

Pour vous faire une idée des prix pratiqués, vous pouvez par exemple consulter la cote publiée par L’Argus, média qui fait autorité en donnant la valeur de référence de chaque véhicule du marché. 

Si vous disposez de ses coordonnées, n’hésitez pas à appeler le vendeur afin d’obtenir des renseignements complémentaires. Interrogez-le sur les raisons de la vente, le véhicule, ses particularités. N’hésitez pas à poser des questions. Un vendeur de bonne foi ne devrait pas avoir de difficultés à vous répondre.

Vous pouvez également lui demander le rapport historique officiel de son véhicule, qu’il peut obtenir sur le site Histovec, mis en place récemment par le ministère de l’Intérieur. Ce document regroupe les informations issues des données enregistrées dans le système d’immatriculation des véhicules : date de mise en circulation, changements de propriétaire, sinistres déclarés à l’assureur par exemple. 

Important : dans tous les cas, ne concluez pas de vente et ne versez pas d’acomptes sans avoir vu le véhicule. 

Évaluez l’état de la voiture

Lors du rendez-vous avec le vendeur, vous allez pouvoir apprécier l’état du véhicule. N’hésitez pas à venir accompagné pour avoir l’avis d’une autre personne. Commencez par vous assurer d’avoir affaire au propriétaire et au bon véhicule en vérifiant le nom et le numéro de série figurant sur la carte grise. Il est également gravé sur le châssis de la voiture.

Examinez la voiture sous tous les angles : 

  • inspectez la carrosserie à la recherche de traces éventuelles de chocs, de points de rouille ou de soudure ;
  • vérifiez qu’aucun suintement ou écoulement ne sort du moteur ;
  • à l’intérieur, assurez-vous de la présence de tous les équipements (ceinture, appuis tête, etc. ;
  • contrôlez l’usure des pneus et  le fonctionnent des phares.

Renseignez-vous sur l’entretien 

Posez des questions sur l’entretien et les réparations dont le véhicule a fait l’objet. Demandez au vendeur de vous présenter son carnet d’entretien. Pour un véhicule identique, il est parfois préférable d’opter pour l’offre la plus chère si l’entretien est à jour.

 Si le propriétaire du véhicule a effectué certaines opérations lui-même, comme la vidange ou le remplacement de certaines pièces, il pourra peut-être vous fournir les factures correspondantes. 

Consultez le dernier rapport de contrôle technique et de l’éventuelle contre-visite. Si la voiture a plus de quatre ans, le contrôle technique doit dater de moins de 6 mois. 

Effectuez un test du véhicule sur la route

Demandez à essayer la voiture avec le propriétaire. Rouler quelques kilomètres vous donnera l’occasion de vérifier son bon fonctionnement. 

Au cours du trajet, profitez-en pour : 

  • tester les différents fonctions électriques et assurez-vous que tous les témoins du tableau de bord s’allument au démarrage ;
  • tester le système de climatisation si la voiture en est équipée;
  • vérifier les passages de vitesse, le fonctionnement des clignotants et des feux de détresse, et effectuez différentes manœuvres ;
  • prêter attention aux bruits, aux odeurs ou à la fumée qui peuvent éventuellement se dégager, signe de dysfonctionnement.  

Récupérez tous les documents nécessaires

Le véhicule vous convient ? Vous vous êtes mis d’accord sur son prix ? Avant de conclure la vente, assurez-vous que les documents suivants vous seront remis :

  • le certificat de contrôle technique de moins de 6 mois pour les voitures de plus de 4 ans ;
  • un certificat de situation administrative, délivré par la préfecture, qui atteste que le véhicule n’est pas volé, placé en gage et plus généralement qu’aucune mesure administrative ou judiciaire ne s’oppose à la vente ; 
  • le certificat de cession d’un véhicule d’occasion, à savoir le formulaire Cerfa disponible en ligne et qui, une fois rempli et signé en trois exemplaires, fait office de contrat de vente ; 
  • la carte grise, barrée et faisant mention de la date de la vente, signée par le vendeur. 

À noter. Il est préférable de prendre un temps de réflexion entre le rendez-vous et la conclusion de la vente. Après avoir pris note de l’identité et des coordonnées du vendeur, ce délai vous permet notamment de vérifier que ces dernières correspondent bien à celles du détenteur de la carte grise. 

Assurez la voiture

En amont de la transaction, pensez à contacter votre assureur afin d’assurer votre nouvelle voiture. Sans assurance, il vous est interdit de prendre la route !

Sécurisez le paiement

En général, le vendeur souhaitera sécuriser son paiement et évitera donc les chèques classiques. Le plus souvent celui-ci vous demandera un chèque de banque que vous pourrez obtenir auprès de votre établissement bancaire. 

Rien ne vous interdit de procéder à un paiement en liquide, mais mieux vaut dans ce cas rédiger un reçu, signé par le vendeur.

Des recours limités 

Une fois la vente réalisée, vous disposez de peu de recours si une panne se déclare sur le véhicule. La vente s’effectue en l’état. Vous pouvez toutefois faire jouer la garantie légale en cas de vice caché, c’est-à-dire si un défaut grave (qui n’était pas apparent lors de la transaction) empêche l’usage normal de la voiture. Dans ce cas, vous pourrez demander l’annulation de la vente et votre remboursement ou une diminution de prix.
Si vous pouvez démontrer que le vendeur avait connaissance de ce défaut, il pourra en outre être condamné à vous verser des dommages et intérêts.

Le cadre d’application de cette garantie est néanmoins restreint et vous ne pourrez pas la faire jouer pour une panne prévisible du fait de l’âge du véhicule. De même, si vous changez d’avis quelques jours après la vente, rien n’oblige le vendeur particulier à reprendre la voiture. Mieux vaut donc avoir pris toutes les précautions possibles et bien mûri sa décision avant d’acheter.  

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