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Publié le 11/09/2025
La demande d’appareillage doit être prescrite par :
Pour obtenir une prise en charge, l’audioprothésiste de votre choix doit vous fournir un devis détaillé à remettre à la Sécurité sociale avec la prescription médicale. Vous serez remboursé après la transmission de la facture à votre Caisse d’assurance maladie par l’audioprothésiste.
Attention. Les assistants d’écoute pour les pertes auditives légères, accessibles sans ordonnance en pharmacie et dans certains centres d’optique, ne sont pas reconnus comme des audioprothèses et ne sont donc pas pris en charge par la Sécurité sociale.
Depuis le 1er janvier 2021, la réforme 100 % santé a étendu son dispositif d'une limitation du prix de vente des prothèses auditives de la classe I vers un dispositif sans reste à charge (assurance complémentaire comprise). L’ensemble des contrats dits responsables sont concernés par cette réforme.
Pour bénéficier d'un remboursement intégral de votre équipement auditif, plusieurs critères doivent être réunis. La prescription médicale constitue le point de départ obligatoire de toute démarche.
Voici les conditions essentielles à remplir :
Le professionnel de santé doit systématiquement vous proposer au minimum une solution sans reste à charge. Un essai de 30 jours minimum permet de valider l'adaptation de l'équipement à vos besoins.
Bon à savoir. Si vous êtes bénéficiaire de la complémentaire santé solidaire (CSS), votre équipement auditif peut être pris en charge à 100 %, que celui-ci relève de la classe I ou de la classe II, sous réserve que le prix limite de vente (PLV) soit appliqué.
Pour les personnes de plus de 20 ans, la base de remboursement s'établit à 400 € par oreille, quel que soit le type d'appareil choisi. La Sécurité sociale prend en charge 60 % de ce montant, soit 240 € pour chaque prothèse.
Les équipements de classe I bénéficient d'une prise en charge totale, avec un prix plafonné à 950 € par oreille.
Pour les appareils de classe II, le tarif est libre mais le remboursement s'effectue toujours sur la même base de 400 €. Pour le reste à charge, renseignez-vous auprès de votre complémentaire santé pour voir si vous bénéficiez d'un complément de prise en charge selon le niveau de garanties de votre contrat.
Bon à savoir : une particularité existe pour les patients de moins de 20 ans et les personnes en situation de handicap visuel : leur base de remboursement est majorée à 1 400 € par oreille, permettant une meilleure couverture des frais d'appareillage.
Pour bénéficier d'un remboursement optimal, votre dossier de demande doit être accompagné d'une prescription médicale et d'un devis détaillé de l'audioprothésiste. Les frais de réglage et d'adaptation sont inclus dans le forfait pendant 4 ans.
Le système de tiers payant permet d'éviter l'avance des frais remboursés. Un simple passage de votre carte Vitale chez l'audioprothésiste suffit pour activer ce dispositif.
Les patients bénéficiant de l'ALD (Affection Longue Durée) conservent le même niveau de remboursement que les autres assurés. En revanche, les bénéficiaires de la CSS profitent d'une couverture intégrale plafonnée à 800€ par oreille.
L'Assurance maladie prend en charge 3 à 10 paquets de 6 piles chaque année. Pour un appareillage bilatéral, cette prise en charge est doublée. C'est à l'audioprothésiste, au niveau de la facturation, de s'assurer que la limitation annuelle est bien respectée.
Les accessoires essentiels comme les piles, écouteurs ou coques sont également remboursés à 60 % de leur prix, à condition qu'ils figurent sur la liste des produits et prestations remboursables par l'Assurance Maladie.
En cas de reste à charge, renseignez-vous auprès de votre complémentaire santé pour voir si vous bénéficiez d'un complément de prise en charge selon le niveau de garanties de votre contrat.
Une demande de renouvellement anticipé peut être acceptée dans plusieurs situations exceptionnelles. La détérioration significative de votre audition, attestée par votre médecin, constitue un motif valable pour un changement précoce de votre équipement.
Un appareil hors d'usage ou irréparable suite à un accident justifie également un remplacement avant le délai réglementaire. Dans ce cas, votre audioprothésiste devra fournir une attestation détaillée sur l'état de l'équipement.
Les personnes en activité professionnelle peuvent aussi bénéficier d'une dérogation lorsque leur appareillage ne répond plus aux exigences de leur environnement de travail. Un dossier complet incluant prescription médicale et justification professionnelle devra être soumis à votre caisse d'assurance maladie.
Si vous disposez de faibles revenus, sans être bénéficiaire de la CSS, vous pouvez bénéficier d’une aide complémentaire pour financer l’achat d’appareils auditifs. Renseignez-vous auprès de votre Caisse d’assurance maladie qui étudie les demandes sur dossier. L’assureur de votre complémentaire santé, voire de votre caisse de retraites, peut aussi vous accorder une aide financière ponctuelle provenant de leur fonds social constitué à cet effet.
Cette prestation mensuelle constitue un complément de ressources précieux pour les retraités. En 2025, son montant maximal atteint 12 411,44 € par an pour une personne seule, soit 1 034,29 € mensuels. Pour un couple, le plafond s'élève à 19 268,80 € annuels.
L'acquisition d'un appareil auditif devient plus accessible grâce à cette allocation. Un retraité percevant l'ASPA peut consacrer une partie de ce revenu à l'amélioration de son audition, notamment pour couvrir le reste à charge après les remboursements de la Sécurité sociale.
Les conditions d'attribution restent strictes : avoir 65 ans minimum (ou 62 ans en cas d'inaptitude au travail), résider en France de façon stable et régulière, et justifier de ressources inférieures aux plafonds établis.
Les caisses de retraite proposent des fonds d'action sociale pour soutenir leurs adhérents face aux dépenses d'appareillage auditif. Ces aides varient selon votre organisme de rattachement et votre situation personnelle.
Un dossier complet incluant vos derniers avis d'imposition, le devis détaillé de l'audioprothésiste et un courrier explicatif permettra d'évaluer votre demande. Le montant accordé peut atteindre jusqu'à 1 000 € par appareil auditif.
La commission d'attribution examine chaque situation individuellement. Le délai moyen de réponse s'étend sur 4 à 6 semaines. N'hésitez pas à contacter directement votre caisse de retraite pour connaître les modalités spécifiques et obtenir le formulaire adapté à votre demande.
Vous avez moins de 60 ans ? Vous pouvez faire une demande de Prestation de compensation du handicap (PCH) auprès de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) pour compléter le financement d’un appareil auditif. Remplissez et envoyez le formulaire dédié, accompagné de votre certificat médical, de l’audiogramme et du devis de l’appareil.
La PCH peut aussi vous être accordée si vous avez plus de 60 ans et exercez toujours une activité professionnelle. Vous pouvez également la demander jusqu’à vos 75 ans, si vous remplissiez déjà les conditions pour la percevoir avant vos 60 ans.
Attention. Le traitement de votre dossier peut durer plusieurs mois. Déposez votre dossier à la MDPH et attendez son accord avant de régler la facture de l’équipement auditif. Si vous le souhaitez, l’aide peut être versée directement à l’audioprothésiste pour vous éviter d’avancer les frais.
Si la somme qui reste à votre charge est importante, vous pouvez également faire appel au Fonds départemental de compensation (FDC) du handicap géré par la MDPH. Une aide peut vous être accordée même si vous n’êtes pas éligible à la PCH.
Si vous êtes encore en activité, la Reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH), sur demande auprès de la MDPH, vous permet de cofinancer l’achat de prothèses auditives.
S’il vous reste une somme à charge après les différentes aides citées, et que vous exerciez une activité professionnelle, vous pouvez bénéficier d’une déduction fiscale à hauteur de 50 % de ce montant, dans le cadre d’une déclaration d’impôt sur le revenu aux frais réel. Il conviendra de justifier que le port d’un appareil auditif est indispensable dans l’exercice de votre travail et de fournir un certificat médical.
Pour en savoir plus sur les différentes aides possibles et les démarches à accomplir pour en bénéficier, n’hésitez pas à contacter une association de personnes malentendantes ou le service social de votre mairie.
Vous trouverez aussi de nombreuses informations et contacts sur le site du Bucodes SurdiFrance (surdifrance.org), qui fédère 41 associations de personnes malentendantes en France.
Si vous avez souscrit une assurance complémentaire santé (individuelle ou collective), celle-ci prend en charge partiellement ou totalement les frais non remboursés par l’Assurance maladie.
Dans le cadre de la réforme 100 % santé, pour prétendre à la prise en charge totale d'un appareil auditif de classe I, votre complémentaire santé doit proposer des contrats dit responsables.
Pour un appareil de classe II, le remboursement varie selon le niveau de garanties prévues dans votre contrat, avec un taux pouvant atteindre 500 % de la base Sécurité sociale pour les garanties les plus élevées.
Les renouvellements sont possibles tous les 4 ans, sous réserve d'une évolution significative de votre audition. Pensez à vérifier dans votre contrat les éventuels plafonds annuels et les conditions spécifiques liées à votre âge.