Publié le 02/07/2025
L’assurance vie est une solution d’épargne à moyen ou long terme qui permet de répondre à différents besoins et objectifs. Par exemple, anticiper la transmission de votre épargne ou préparer votre retraite. En fonction de sa composition, elle peut présenter un risque de perte en capital plus ou moins important.
La fiscalité de l'assurance vie dépend de plusieurs facteurs, notamment la date de souscription du contrat et la date des versements des primes.
Les produits issus de ces primes sont imposables à l'impôt sur le revenu (IR) et aux prélèvements sociaux (PS). Vous avez le choix entre un prélèvement forfaitaire libératoire (PFL) ou l'imposition au barème progressif de l'IR.
Imposition |
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< à 4 ans |
Barème progressif de l’impôt sur le revenu ou PFL au taux de 35 % + prélèvements sociaux au taux de 17,2 % |
> à 4 ans et < à 8 ans |
Barème progressif de l’impôt sur le revenu ou PFL au taux de 15 % + prélèvements sociaux au taux de 17,2 % |
> ou = à 8 ans |
Barème progressif de l’impôt sur le revenu ou PFL au taux de 7,5 % + prélèvements sociaux au taux de 17,2 % |
Bon à savoir
Le souscripteur bénéficie d’un abattement fiscal annuel de 4 600 € pour une personne seule
ou 9 200 € pour un couple marié ou pacsé soumis à une imposition commune.
Pour le PFL, l’administration fiscale restituera sous forme de crédit d’impôt le trop-perçu dans la limite de 345 € pour une personne seule ou de 690 € pour un couple marié ou pacsé soumis à une imposition commune.
L'imposition se fait en deux étapes :
1e étape :
L’année du rachat, ou du versement du capital à terme, les produits sont soumis à un prélèvement forfaitaire non libératoire (PFNL) de l’impôt sur le revenu, prélevé par l’assureur, au taux de 12,8 % pour les contrats de moins de 8 ans et 7,5 % pour les contrats de 8 ans et plus.
Bon à savoir
Une demande de dispense du prélèvement est possible si le revenu fiscal de référence du souscripteur en année N-2 est inférieur à : 25 000 € par an pour une personne seule (célibataire, divorcée ou veuve) ou à 50 000 €/an pour un couple soumis à imposition commune. La dispense n’est pas une exonération. Il sera cependant soumis au prélèvement forfaitaire unique (PFU) ou, sur option, choisie par l’assuré, au barème progressif de l’impôt sur le revenu lors de la déclaration de revenus l’année suivante.
2e étape :
L’année suivante (N+1), les produits sont repris dans la déclaration de revenus. Ils sont soumis au prélèvement forfaitaire unique (PFU) ou, sur option, choisie par l’assuré, au barème progressif de l’impôt sur le revenu. Cette option vaut pour l’ensemble de vos revenus de capitaux mobiliers. La somme prélevée par l’assureur lors de la 1e étape s’impute aussi sur l’impôt calculé.
Durée écoulée depuis l'ouverture du contrat |
< à 8 ans |
> ou = 8 ans |
> ou = 8 ans |
Seuil des primes versées |
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Seuil des primes versées |
Seuil des primes versées |
Imposition |
Prélèvement forfaitaire de 12,8 % |
Prélèvement forfaitaire |
Prélèvement forfaitaire |
*Le seuil de 150 000 euros s’applique sur tous vos contrats d’assurance vie et de capitalisation confondus. Le seuil s’applique par assuré.
**Après abattement annuel de 4 600 € pour une personne seule ou 9 200 € pour un couple marié ou pacsé soumis à une imposition commune.
Vous bénéficiez d’un abattement annuel de 4 600 € pour une personne seule ou 9 200 € pour un couple marié ou pacsé soumis à imposition commune.
Quelle que soit la date du versement des primes, les produits sont soumis aux prélèvements sociaux, dans les conditions prévues à l’article L136-7 du Code de la sécurité sociale.
Les personnes relevant d’un régime d’assurance maladie d’un État membre de l’Espace Économique Européen (UE, Islande, Norvège, Liechtenstein) ou de la Suisse tels que les frontaliers, les fonctionnaires européens etc. et non affiliées au régime obligatoire de la sécurité sociale française sont exonérées de la CSG/CRDS. Toutefois, elles demeurent assujetties au prélèvement de solidarité de 7,5 % (pour tous les faits générateurs postérieurs au 1er janvier 2019).
Les produits peuvent être exonérés d’impôt sur le revenu, quelle que soit la durée du contrat, lorsque le rachat résulte d’un cas de :
Bon à savoir
Le rachat doit être réalisé avant la fin de l’année civile qui suit celle de la réalisation de l’évènement. Néanmoins, les prélèvements sociaux restent applicables à l’exception du cas d’invalidité 2e ou 3e catégorie.
Le contrat d’assurance vie vous permet de transformer votre capital en rente viagère. Votre assureur s’engage à vous verser une rente (mensuelle, trimestrielle ou encore semestrielle) jusqu’à votre décès. Cette option est irréversible. Vous perdez définitivement le contrôle du capital accumulé sur votre contrat d’assurance vie. Par conséquent, vous ne pourrez pas transmettre votre assurance-vie lors de votre décès.
Les rentes viagères sont imposables, pour une fraction de leur montant déterminé selon
l’âge du crédirentier lors de l’entrée en jouissance de la rente, à l’impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux dans les conditions prévues aux articles 158-6 du Code général des impôts et L136-7 du Code de la sécurité sociale. La part imposable de la rente dépend de votre âge au moment du déclenchement de la rente :
Âge au moment du déclenchement de la rente |
Part imposable de la rente |
Moins de 50 ans |
70 % |
Entre 50 et 59 ans |
50 % |
Entre 60 et 69 ans |
40 % |
A partir de 70 ans |
30 % |
Le contrat d’assurance vie intègre la base taxable de l’IFI pour une fraction de la valeur de rachat au premier janvier de l’année, correspondant à la valeur représentative des supports en unités de compte constitués de certains actifs immobiliers.
En cas de décès de l'assuré, le contrat d'assurance vie peut être exonéré de droits de succession si le bénéficiaire est le conjoint, le partenaire de PACS, ou sous certaines conditions, le frère ou la sœur de l'assuré. Les primes versées avant et après les 70 ans de l'assuré sont soumises à des régimes fiscaux différents.
Les primes versées avant le 13/10/1998, avant et après les 70 ans de l’assuré, sauf modification significative du contrat après le 20/11/1991 présent dans la fiche fiscalité sont dispensés du prélèvement prévu par l’article 990 I du Code général des impôts.
L’imposition des primes diffère en fonction de l’âge de l’assuré avant les 70 ans de l’assuré, dispense de prélèvement des droits de successions. Après les 70 ans de l’assuré : les droits de succession ne sont dus que pour la fraction des primes versées excédant 30 500 € (tous contrats confondus souscrits par un même assuré, quel que soit le nombre de bénéficiaires) au titre de l’article 757 B du Code général des impôts.
Concernant les primes versées à compter du 13/10/1998 et avant les 70 ans de l’assuré, le prélèvement s’élève (au titre de l’article 990 I du Code général des impôts), après application d’un abattement de 152 500 € par bénéficiaire (tous contrats confondus), à :
Concernant les primes versées à compter du 13/10/1998 après les 70 ans de l’assuré, les droits de succession ne sont dus que pour la fraction des primes versées excédant 30 500 € (tous contrats confondus souscrits par un même assuré quel que soit le nombre de bénéficiaires).
Bon à savoir
Les produits qui n’ont pas été soumis aux prélèvements sociaux du vivant de l’assuré, y sont assujettis au moment du décès. Si l’assuré a sa résidence fiscale hors de France au jour du son décès, les prélèvements sociaux ne sont pas dus.
En cas de décès de l’assuré, le contrat de capitalisation est intégré dans la succession de l’assuré. Il est soumis aux droits de succession dans les conditions et délais de droit commun c’est-à-dire à sa valeur de rachat au jour du décès.
Le contrat se poursuit au nom de l’héritier de l’assuré décédé tout en conservant son antériorité fiscale.
Le contrat d’assurance vie relève du régime fiscal français de l’assurance vie. En cas d’évolutions législatives ou réglementaires, ce régime peut être modifié. Les informations générales sur la fiscalité fournies n’ont pas de valeur contractuelle et sont communiquées à titre purement indicatif.
L’investissement sur les supports en unités de compte supporte un risque de perte en capital puisque leur valeur est sujette à fluctuation à la hausse comme à la baisse dépendant notamment de l’évolution des marchés financiers. L’assureur s’engage sur le nombre d’unités de compte et non sur leur valeur qu’il ne garant it pas.
Document non contractuel.