Publié le 22/07/2025
Un constat donne à réfléchir : en France, le tabagisme reste la première cause de mortalité évitable avec 75 000 décès par an, soit 200 morts par jour. Face à ce constat, le gouvernement a décidé de durcir les règles pour protéger les jeunes du tabagisme notamment. Le décret publié au Journal officiel du 28 juin 2025, annonce l’interdiction de fumer dans plusieurs lieux publics extérieurs fréquentés par les jeunes et les enfants. Soit :
Tout manquement à la règle se verra exposé à une amende forfaitaire de 135 €, pouvant aller jusqu’à 750 €.
Protégez votre santé
Dans la fumée de tabac, il y a de la nicotine mais aussi du goudron, du plomb, du cadmium et des gaz toxiques. Autant de composants nuisibles pour votre santé (maladies cardio-vasculaires, cancers du poumon, bronchites, etc.). Si vous arrêtez de fumer, les effets bénéfiques se feront rapidement sentir. Au bout de 72 heures seulement, vous constaterez que votre respiration s’améliore. Selon l’OMS, arrêter de fumer à 40 ans allonge en moyenne l’espérance de vie de 9 ans, à 50 ans de 6 ans et à 60 ans de 3 ans !
Protégez votre entourage
Vos proches peuvent être gênés par votre consommation de tabac et elle peut également affecter leur santé. Le tabagisme passif présente des risques importants notamment pour les enfants et les femmes enceintes.
Faites des économies
Fumer représente un vrai budget. Aujourd’hui, il est difficile de trouver un paquet de cigarettes à moins de 10,95 €. En supprimant un paquet par jour, vous économisez au moins 3 990 € par an.
À noter : pour évaluer combien vous coûte aujourd’hui votre consommation, Tabac info service met à votre disposition une calculatrice.
Tentez d’arrêter seul
Il est difficile de changer ses habitudes. Pour ne pas vous décourager voici quelques clés :
Faites-vous accompagner
Plus de 9 fumeurs sur 10 ne parviennent pas à arrêter sans aide. Cet accompagnement peut prendre la forme d’entretiens, de consultations ou d’une thérapie comportementale et cognitive.
Adressez-vous à votre médecin traitant pour établir un dépistage individuel. Il pourra faire appel à un tabacologue, un addictologue ou encore un psychologue. Certaines mutuelles proposent des options de prise en charge, renseignez-vous auprès de la vôtre.
À noter : les consultations dans des services publics de santé (hôpital, centres de santé, etc.) sont remboursées par la Sécurité sociale.
Utilisez des outils personnalisés
Vous pouvez trouver une aide en ligne gratuite sur le site tabac-info-service.fr ou par téléphone au 3989 (gratuit + coût de l’appel). L’application mobile Tabac info service propose notamment un service 100 % personnalisé avec :
D’autres applications existent, pour calculer le nombre de cigarettes que vous avez évité de fumer, ainsi que l’argent et le temps vous avez économisés.
Les substituts nicotiniques (patchs, gommes, comprimés, pastille à sucer…) sont des médicaments qui contribuent à arrêter de fumer. Vendus en pharmacie, ils visent à atténuer les symptômes de sevrage (irritabilité, nervosité, angoisse, dépression, problèmes de concentration…) en diffusant de petites doses de nicotine dans l’organisme. Ils soulagent du manque et peuvent prévenir les cas de rechute mais ne pourront à eux seuls supprimer la cigarette. N’hésitez pas à demander conseil à un spécialiste pour un dosage adapté à votre profil.
Bon à savoir. Depuis le 1er janvier 2019, les substituts nicotiniques sont remboursés sur prescription à hauteur de 65 % par l’Assurance maladie (la différence peut être prise en charge par votre complémentaire santé). Les traitements peuvent être prescrits par des professionnels de santé (médecins - y compris du travail - sages-femmes, infirmiers, dentistes, kinés…) et les pharmacies peuvent désormais pratiquer la dispense d’avance de frais pour ces produits.
Renseignez-vous sur les traitements médicamenteux
Si toutes vos tentatives d'arrêt s’avèrent inefficaces, votre médecin traitant peut vous prescrire un traitement médical d'aide au sevrage par varénicline ou bupropion (en l'absence de contre-indications à ces médicaments). Ce traitement nécessite cependant un suivi médical strict.
À noter : des méthodes alternatives existent comme l’homéopathie, l’acupuncture ou encore l’hypnose. Si selon la Haute autorité de santé, elles ne présentent pas de risques majeurs, leurs bénéfices ne sont cependant pas établis. Leur efficacité varie selon les personnes et fait encore régulièrement l’objet de débat.
Lorsqu'une personne arrête de fumer, son corps et son esprit doivent s’adapter à l’absence de nicotine, ce qui peut provoquer un ensemble de réactions temporaires appelées symptômes de sevrage. Sur le plan psychologique, il est courant de ressentir de l’irritabilité, de l’anxiété ou de l’agitation. Des troubles du sommeil peuvent survenir, ainsi qu’une difficulté à se concentrer. Certaines personnes éprouvent une humeur dépressive ou une sensation de vide, et des envies soudaines et puissantes de fumer (ce qu’on appelle le manque) peuvent apparaître).
Physiquement, la fatigue est fréquente, notamment en raison de la désintoxication naturelle de l’organisme. Une toux peut s’installer temporairement, le corps cherchant à éliminer les toxines et à restaurer ses fonctions respiratoires. D’autres effets comme la constipation, une augmentation de l’appétit ou une légère prise de poids sont également possibles. Des maux de tête, vertiges ou sensations de manque peuvent accompagner cette période.
Les premiers signes de sevrage apparaissent généralement dans les 24 à 48 heures suivant l’arrêt du tabac. Ils atteignent un pic d’intensité au cours de la première semaine, puis diminuent peu à peu. La majorité des symptômes disparait après 3 à 4 semaines, bien que les envies ponctuelles puissent persister plus longtemps.
Bonne nouvelle : ces effets sont temporaires et indiquent que votre corps se rééquilibre.
Si la cigarette électronique peut constituer une aide pour diminuer voire arrêter progressivement sa consommation de tabac, son efficacité et sa non-dangerosité ne sont pas prouvées selon la Haute autorité de santé.
Sources :
Les questions que vous nous posez :
Arrêter de fumer du jour au lendemain est possible, à condition d’être bien préparé mentalement, de fixer une date précise et de modifier ses habitudes pour éviter les tentations. Il est important de gérer les symptômes de sevrage (irritabilité, fatigue, envie de fumer) avec des alternatives saines comme l’eau, l’activité physique ou les tisanes. Le soutien de l’entourage et une bonne stratégie sont les clés du succès, plus encore que la simple volonté.
Oui, il existe plusieurs remèdes de grand-mère et astuces naturelles qui peuvent accompagner un sevrage tabagique, surtout pour apaiser les envies ou réduire le stress lié à l’arrêt. Voici quelques exemples traditionnels qui ont traversé les générations :
Les plantes apaisantes : des infusions de valériane, passiflore, camomille ou verveine peuvent aider à calmer l’anxiété et favoriser le sommeil, deux effets secondaires fréquents du sevrage.
Le kudzu : plante grimpante originaire d’Asie, elle est réputée pour réduire les addictions grâce à ses flavonoïdes. Elle est parfois utilisée en complément alimentaire pour diminuer l’envie de fumer.
La réglisse : mâcher un bâton de réglisse (non sucré) peut occuper la bouche et apaiser les envies de cigarette. Elle imite partiellement l’effet de la nicotine sur le cerveau.
Le poivre de Cayenne : Ajouté dans les plats ou consommé en tisane, il stimulerait la circulation et aiderait à dégager les voies respiratoires, tout en réduisant les envies de fumer.
L’avoine : consommée en porridge ou en infusion, elle aiderait à stabiliser l’humeur et à réduire les fringales liées au manque de nicotine.
Les huiles essentielles : l’huile essentielle de poivre noir ou de lavande peut être respirée pour calmer les envies ou l’irritabilité. À utiliser avec précaution et diluées si appliquées sur la peau.
Boire beaucoup d’eau : cela aide à éliminer les toxines et à occuper les mains et la bouche. Certaines personnes remplacent le geste de fumer par une gorgée d’eau ou une tisane.
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