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Location saisonnière : quelle assurance pour louer votre logement ?

Vous avez une chambre libre ou une résidence secondaire ? Et si vous la mettiez en location pour arrondir vos fins de mois ? C’est une excellente idée, à condition d’être bien assuré. Car selon le type de location, les règles changent. Alors, voyons ensemble comment faire les bons choix pour louer en toute sérénité.

Propriétaire : les bonnes pratiques pour une location meublée saisonnière bien assurée

  • Vérifiez les clauses de votre contrat d’assurance habitation ou PNO avant toute mise en location.
  • Informez votre assureur de votre projet de location saisonnière pour ajuster les garanties.
  • Demandez une attestation de villégiature au locataire avant son arrivée.
  • Réalisez un état des lieux complet avec photos, en entrée et sortie de location.
  • Préparez un contrat de location saisonnière incluant les mentions d’assurance et de responsabilités.

Quelle attestation d'assurance est nécessaire pour une location de vacances ?

Contrairement à la location longue durée, dans le cadre d’une location saisonnière, il n’existe pas d’obligation systématique de fournir une attestation d’assurance, ni pour le locataire ni pour le propriétaire. Toutefois, de nombreuses plateformes (Airbnb, Abritel, Booking.com…) ou agences de location peuvent exiger ce document pour encadrer la location.

Les risques à couvrir avec une assurance locative

En vacances aussi, de petits soucis peuvent arriver. Que vous soyez propriétaire ou locataire d’un logement saisonnier, voici les sinistres auxquels vous pourriez être exposé :

  • les dégâts matériels comme un incendie, un dégât d’eau, un bris de glace, une catastrophe naturelle, etc. ;
  • le vandalisme ou les dégradations volontaires ou accidentelles ;
  • des dommages causés au locataire, à un tiers, aux voisins… ;
  • un cambriolage, une effraction, de la casse.

Sans couverture adaptée, ce sont autant de dépenses imprévues pouvant atteindre des milliers d’euros. D’où l’importance d’une assurance locative adaptée.

Découvrez les différentes options auxquelles vous pouvez souscrire en tant que propriétaire pour protéger votre logement et vous-même, ou en tant que locataire pour vous couvrir en cas de dégâts.

Rappel. Les locations pour des séjours de courte durée ne doivent pas dépasser 90 jours consécutifs.

Quelle assurance choisir pour faire de la location courte durée ou saisonnière ? 

La location saisonnière séduit de plus en plus de Français, que ce soit pour générer un revenu complémentaire ou valoriser un bien inoccupé. D’après la plateforme AirDNA, le nombre d’annonces de location courte durée a augmenté de 48 % en France entre 2019 et 2024 . En mai 2025, il y a 964 000 annonces de locations saisonnières disponibles sur Airbnb, soit une hausse de 5,4 % sur un an.

Si la mise en location ponctuelle présente de nombreux avantages, elle comporte également des risques. Dégradations, sinistres, litiges : être bien assuré est indispensable pour protéger son logement et ses occupants.

Comme mentionné précédemment, pour une location temporaire ou saisonnière de la résidence principale ou secondaire, il n’existe pas de garanties imposées par la loi au propriétaire, ni au locataire. C’est le contrat de location qui précise les règles d’assurance, à savoir : qui souscrit et quelle assurance.

Quelles assurances pour le propriétaire ?

En tant que propriétaire, la souscription à un contrat d’assurance habitation est obligatoire uniquement si votre logement saisonnier est en copropriété. Dans ce cas, il vous faut au minimum une assurance responsabilité civile qui couvre les éventuels dommages causés à des voisins ou à des tiers en cas de sinistre. 

Cependant, même si votre logement n’est pas en copropriété, il est vivement recommandé de souscrire une assurance adaptée pour vous prémunir des risques pour vos biens et vos locataires. Plusieurs solutions s’offrent à vous :

  • une assurance qui protège uniquement votre bien,
  • une assurance qui couvre également le locataire,
  • une couverture plus réduite.

Voici les assurances que vous pouvez souscrire en tant que propriétaire d’un logement saisonnier.

L’assurance propriétaire non occupant (PNO)

L’assurance PNO est une assurance habitation destinée aux propriétaires bailleurs qui ne vivent pas dans le logement qu’ils possèdent, qu’il soit loué (en location vide, meublée, saisonnière…) ou temporairement inoccupé.

Elle a pour objectif de protéger le logement en votre absence, même si un locataire est déjà couvert par sa propre assurance habitation. Elle intervient :

  • en complément de l’assurance du locataire (quand il est assuré) ;
  • quand le logement est vacant (entre deux locataires) ;
  • en cas de sinistre dont le propriétaire est responsable (par exemple une fuite venant des canalisations murales) ;
  • en cas de vice de construction ou de défaut d’entretien.

Selon votre contrat, elle peut couvrir :

  • les dommages aux biens à cause d’un incendie, d’un dégât des eaux, d’une explosion, d’une catastrophe naturelle, etc. ;
  • la responsabilité civile, c’est-à-dire les dommages causés à des tiers (voisins, passants, locataires) ;
  • le vandalisme ou les effractions, même en période de vacance locative ;
  • la perte de loyer, si le logement est inhabitable après un sinistre par exemple ;
  • la protection juridique, notamment en cas de litige avec un locataire

Par exemple, vous possédez un studio que vous louez en saisonnier via Airbnb. Entre deux locataires, une fuite provoque un dégât des eaux chez le voisin. L’assurance PNO prend en charge les réparations et la responsabilité civile, même en l’absence de locataire.

Si elle n’est pas obligatoire, elle est fortement conseillée et vous pouvez la souscrire en complément d’une assurance multirisque classique .

L’assurance multirisque habitation « pour le compte de qui il appartiendra »

Puisque le locataire d’un logement saisonnier n’est pas obligé de souscrire une assurance couvrant les risques locatifs, vous, en tant que propriétaire, pouvez souscrire une assurance « pour le compte de qui il appartiendra ». Celle-ci permet de couvrir le locataire (qui change régulièrement) pour les dommages causés aussi bien à lui-même qu'aux voisins et à des tiers (voisins, passants).

Cette solution couvre donc le logement contre les dommages causés par le locataire, les dommages dont le locataire est responsable en cas de sinistre, et les dommages causés à des tiers suite à un sinistre dans le logement. Ainsi, le locataire n’a pas besoin de souscrire une assurance individuelle.

La garantie « abandon de recours »

Cette assurance est moins étendue : elle couvre uniquement les dommages causés par le locataire au logement.

Le propriétaire peut exiger que le locataire souscrive sa propre assurance complémentaire (RC villégiature, multirisque…).

Quelles assurances pour le locataire ?

Lorsque vous partez en vacances dans une location saisonnière, vous n’êtes pas légalement obligé de souscrire une assurance pour votre séjour. Cependant, il est fortement recommandé de le faire. En effet, si vous causez un dégât dans le logement que vous louez (incendie, dégât des eaux, bris de glace…), vous pouvez être tenu pour responsable et vous devrez indemniser le propriétaire.

Le contrat de location peut exiger que vous souscriviez une assurance. Plusieurs options s’offrent à vous :

  • prendre une assurance personnelle multirisque habitation comprenant une garantie villégiature ;
  • opter pour une assurance spécifique pour la durée du séjour ;
  • faire ajouter la garantie villégiature à votre contrat d'assurance habitation.

Voici les assurances que vous pouvez souscrire en tant que locataire saisonnier.

Garantie villégiature : qu'est-ce que c'est ?

La garantie villégiature est la solution la plus simple pour le locataire. Elle est souvent incluse dans les contrats d’assurance habitation classique, sans surcoût. Cette garantie couvre la responsabilité civile du locataire en cas de dommages causés au logement de vacances :

  • les incendies, les dégâts des eaux, les explosions ;
  • les bris de glace ou les détériorations mobilières ;
  • les dommages causés à un tiers dans le cadre de la location.

Vous devez vérifier auprès de votre assureur que cette garantie est incluse dans votre contrat et qu'il n'y a pas de clause limitative qui pourrait exclure certaines situations (comme certains pays ou régions du monde, par exemple). Si vous ne l’avez pas, vous pouvez la faire ajouter à votre contrat.
Demandez une attestation à votre assureur pour la fournir au propriétaire ou à l’agence de location. Certaines plateformes exigent cette formalité pour confirmer la réservation.

Une assurance temporaire ou spécifique

Si le contrat habitation du locataire ne couvre pas la villégiature, il est possible de souscrire une assurance temporaire spécifique, pour la durée exacte du séjour.

Certaines compagnies d’assurance proposent également des formules tout compris pour les vacances incluant l’annulation, la responsabilité civile, les bagages ou encore les frais de relogement.

Faut-il souscrire à une assurance responsabilité civile ?

La responsabilité civile n’est pas obligatoire dans le cadre d’une location saisonnière, mais son absence peut avoir de lourdes conséquences. En effet, des événements problématiques peuvent vite arriver… Un incendie démarrant dans le logement et se propageant à d’autres appartements de l’immeuble, et causant ainsi des dommages aux voisins, ou une fuite d’eau engendrant un dégât des eaux à l’étage inférieur, ou encore un sinistre se produisant pendant une période de non-occupation du logement entre deux occupants.

Dans ces situations, la responsabilité du propriétaire du logement en location peut être engagée ou le propriétaire peut se retourner contre le locataire si ce dernier provoque un dégât dans le logement. Une assurance responsabilité civile vous aidera à faire face financièrement que vous soyez propriétaire ou locataire. En effet, elle permet d’indemniser un tiers pour les dommages matériels ou corporels causés involontairement. Elle est fortement conseillée, voire indispensable pour les deux parties.

Notez que depuis la loi Alur de 2014, la souscription d’une assurance responsabilité civile est devenue obligatoire pour les propriétaires d’un logement en copropriété, que celui-ci soit occupé, loué ou vacant. Les propriétaires d’une maison individuelle ou d’un appartement dans un immeuble non régi par un régime de copropriété ne sont pas concernés par cette obligation d'assurance.

Des garanties optionnelles pour une protection complète

En cas de litige, une garantie protection juridique habitation vous aidera à défendre vos droits avec le bénéfice de conseils juridiques et d’une prise en charge de frais (honoraires d’avocat, frais d’expertise).

Par ailleurs, en tant que propriétaire, la souscription d’une garantie loyers impayés peut s’avérer judicieuse pour renforcer votre protection contre les risques locatifs dans le cadre d'une location saisonnière. En cas de défaut dans le paiement des loyers, les recours peuvent être très longs pour faire valoir vos droits. Mais votre locataire est peut-être éligible à la garantie Visale, un dispositif qui garantit aux propriétaires le paiement des loyers impayés durant les trois premières années du bail. Pensez à vérifier si vous remplissez les conditions avant d’établir le contrat de location.

La garantie recours des voisins et des tiers (ou garantie responsabilité civile habitation) vous protège en cas de sinistre qui a démarré chez vous et qui a un impact sur le voisinage. Elle est généralement incluse dans le contrat multirisque habitation.

À noter. Pour un logement en copropriété, lisez bien les conditions générales de l’assurance souscrite par le syndic de copropriété, avant de souscrire des garanties individuelles qui pourraient faire doublon.

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