Publié le 12/09/2022
La retraite progressive consiste en une phase de transition avant la retraite définitive, pendant laquelle vous pouvez percevoir une partie de votre pension de retraite en contrepartie d’une réduction de votre temps de travail.
Pour accéder à ce régime, vous devez remplir ces trois conditions :
Vous pouvez aussi bénéficier de la retraite progressive si vous travaillez déjà à temps partiel, avec une ou plusieurs activités. Il faut simplement que la durée totale de votre travail hebdomadaire soit comprise entre 14 et 28 heures pour un emploi équivalent à 35 heures à temps plein.
Concernant la durée d’assurance requise pour la retraite progressive, tous les trimestres sont pris en compte : les trimestres cotisés, ceux validés au titre de la maladie, de la maternité ou du chômage ainsi que les trimestres supplémentaires accordés à la mère pour chaque enfant.
À noter. Certains professionnels, dans l’impossibilité de justifier d’une durée de travail à temps partiel, ne peuvent accéder à la retraite progressive : les salariés cadres au forfait en jours, les VRP, les dirigeants sans contrat de travail (mandataires sociaux) et les artisans taxis.
Pour passer d’un travail à temps plein à un temps partiel, il faut dans un premier temps obtenir l’accord de votre employeur.
Lorsque le temps partiel est déjà effectif, il suffit d’adresser une demande de retraite progressive à la caisse de retraite du régime de votre dernière activité professionnelle, accompagnée des pièces justificatives nécessaires, dont une copie de votre contrat de travail à temps partiel et une attestation de votre employeur. Pensez à faire votre demande au moins six mois avant la date de départ en retraite progressive choisie.
S’agissant de la retraite complémentaire, vous devez faire une demande spécifique à la (aux) caisse(s) de retraite concernée(s).
Pendant la période de retraite progressive, votre salaire est complété par une partie de votre pension de retraite de base et complémentaire. Le montant de votre pension est calculé provisoirement en fonction de vos droits au moment de votre demande et de votre durée de travail. En proportion, la part de retraite versée représente la fraction non travaillée d’un emploi équivalent à temps plein.
Concrètement, vous percevrez une fraction représentant 30 % de votre retraite provisoire si vous travaillez à hauteur de 70 % d’un emploi à temps plein. Si vous ne travaillez qu’à 40 %, vous toucherez 60 % de votre pension de retraite.
Si la durée de votre temps de travail est amenée à évoluer (en restant comprise entre 40 % et 80 % d’un temps plein), le montant de votre retraite est réévalué à la date anniversaire où vous avez commencé votre retraite progressive.
Sous le régime de la retraite progressive, vous continuez à cotiser pour votre future pension. Lorsque vous demanderez votre retraite définitive, vos droits seront recalculés en tenant compte des trimestres cotisés et des points de retraite supplémentaires accumulés au cours de cette période. Le nouveau montant sera comparé à votre pension de retraite provisoire pour retenir le montant le plus élevé.
Bon à savoir. Le cumul emploi-retraite, l’autre dispositif permettant de compléter une pension de retraite avec un salaire, est moins avantageux de ce point de vue. Les droits à retraite étant liquidés avant la reprise d’une activité à temps plein ou partiel, cette dernière ne permet pas d’acquérir de droits supplémentaires sur la pension de retraite.
En prolongeant votre durée d’assurance au-delà de l’âge légal, après avoir validé tous vos trimestres, la retraite progressive peut aussi vous éviter l’application d’un malus sur votre retraite complémentaire. Et si vous poursuivez votre activité au-delà du taux plein pendant au moins deux années supplémentaires, votre retraite complémentaire sera même majorée d’un bonus minimum de 10 %.
Sources :