Publié le 31/01/2025
Le Code du tourisme définit cette forme de mise à disposition comme un hébergement meublé proposé pour une durée maximale de 90 jours consécutifs. Elle s’adresse à «une clientèle de passage», principalement pendant les vacances, à la différence de la location meublée de longue durée qui est destinée à la résidence principale du locataire (logement étudiant, par exemple).
La durée du bail peut varier d'une seule nuit à plusieurs semaines, avec un contrat spécifique différent des baux d'habitation classiques. Le propriétaire garde la liberté de choisir ses périodes de mise en location, que ce soit pendant les vacances scolaires ou tout au long de l'année civile.
À noter que cette pratique requiert une déclaration préalable en mairie dans la plupart des communes, avec l'obtention d'un numéro d'enregistrement pour les zones tendues¹.
Au sens du Code du tourisme, les logements éligibles à la location saisonnière sont des meublés de tourisme «à l’usage exclusif du locataire». Ils regroupent ainsi les villas, les appartements, les studios meublés ainsi que les gîtes.
Il peut s'agir tout aussi bien de la location de votre résidence principale que de votre résidence secondaire.
Vous pouvez louer votre bien à titre de location saisonnière via une plateforme de location de courte durée (Airbnb, Homelidays, Abritel…) dans la limite de 120 jours/an, sous conditions de vous conformer aux formalités exigées par la commune et, le cas échéant, au règlement de votre copropriété.
Bon à savoir. La chambre d’hôte ne relève pas de la location saisonnière du fait de la présence du propriétaire sur les lieux, dans le même bâtiment ou une annexe, et de son assortiment à des prestations (petit-déjeuner, fourniture du linge de toilette…). Elle dépend du régime fiscal de la parahôtellerie et non de celui de la location meublée.
Vous pouvez pratiquer la location meublée de manière non professionnelle, en tant que Loueur en meublé non professionnel (LMNP) ou à titre professionnel sous le statut de Loueur en meublé professionnel (LMP).
Le choix entre les deux statuts dépend principalement de vos revenus locatifs. Le statut LMNP s'applique automatiquement si vos recettes annuelles restent inférieures à 23 000 euros ou ne dépassent pas la moitié des revenus de votre foyer fiscal.
Au-delà de ces seuils, vous basculez en statut LMP, impliquant une fiscalité différente. Cette option permet notamment de déduire les déficits de vos autres revenus sans limitation, contrairement au statut LMNP où ils ne s'imputent que sur les futurs bénéfices locatifs pendant 10 ans.
Votre situation personnelle joue un rôle déterminant dans ce choix. Le statut LMNP convient davantage aux propriétaires souhaitant un complément de revenus, tandis que le statut LMP s'adresse aux bailleurs faisant de la location leur activité principale.
À noter. L’exercice de la location meublée sous le statut LMP entraîne en supplément le paiement des cotisations sociales d’un travailleur non salarié (TNS).
Concernant la location meublée saisonnière, deux régimes fiscaux coexistent pour imposer ces revenus :
Ces régimes d’imposition sont applicables aux locations meublées en fonction du montant annuel des loyers perçus. Les modalités diffèrent aussi en fonction du type de meublé de tourisme, à savoir s’il est classé ou non.
Depuis l’entrée en vigueur de la Loi Le Meur le 1er janvier 2025, dite loi «Anti Airbnb», le régime fiscal du micro-BIC a été révisé avec un abaissement du taux de l'abattement fiscal et des plafonds revus à la baisse.
Concernant les revenus locatifs issus des meublés de tourisme non classés, depuis le 1er janvier, ils bénéficient désormais d’un abattement fiscal de 30 % dans la limite de 15 000 € de revenus locatifs annuels. Cela représente un changement par rapport à l’abattement précédent de 50 % dans la limite de 77 700 € du chiffre d'affaires annuel.
Concernant les meublés de tourisme classés, depuis le 1er janvier 2025, l’abattement forfaitaire a été abaissé de 71 % à 50 % jusqu’à 77 700 € de revenus locatifs annuels (au lieu de 188 700 €).
Si vous avez des revenus locatifs supérieurs à ces seuils, vous devrez opter pour le régime réel, qui permet de déduire de vos recettes annuelles les charges et les dépenses liées à la location. Sachez qu’il est possible, par ailleurs, d’opter pour le régime réel dès le premier euro perçu jusqu’au dépôt de la déclaration des revenus. Cette option est intéressante si vos charges représentent plus de 30 % des loyers perçus. Le recours a un comptable s'impose.
Pour choisir le meilleur régime, il est important de considérer plusieurs facteurs :
Proposer de temps en temps votre logement en location à des voyageurs sur une plateforme comme Airbnb, Homelidays ou Abritel, cela peut être tentant pour bénéficier d’un complément de revenus. Cette activité de location occasionnelle est toutefois encadrée par de nombreuses réglementations. Avant de franchir le pas, assurez-vous de connaître les règles à respecter.
Sur les plateformes en ligne, la location de meublés est tentante pour les propriétaires, car elle est, le plus souvent, très rentable. Une tendance qui va de pair avec une pénurie grandissante de logements et l’apparition d’annonces illégales. Aussi, pour enrayer le mouvement, des règles ont été mises en place et doivent être respectées sous peine de fortes amendes. Explications.
Vous venez de trouver le logement de vos rêves et votre futur propriétaire vous réclame une attestation d’assurance lors de la remise des clés. Quelles sont les obligations de chacun ?
(1) Soit 1 837 communes actuellement où les locataires ont du mal à se loger du fait d'un déséquilibre persistant entre l'offre et la demande de logements.
Sources :
Service Public - Les meublés de tourisme
Bénéfices industriels et commerciaux (BIC) : régime réel d'imposition
Régime fiscal de la micro-entreprise
Impôt sur le revenu - Revenus d'une location meublée