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Antidouleur-danger

Antalgiques en automédication : prenez des précautions !

Paracétamol, aspirine, ibuprofène… les antalgiques de niveau 1 sont disponibles sans ordonnance et peuvent être utilisés en cas de douleurs modérées et/ou de fièvre. Malgré tout, ces médicaments ne sont pas sans risque et sont donc soumis à certaines précautions d’usage. Nos conseils pour une automédication sûre et responsable ! 

Qu'est-ce qu'un antalgique ?

Les antalgiques, aussi appelés analgésiques, sont des médicaments contre la douleur. Ils sont classés en trois catégories, principalement en fonction de leur capacité à réduire ou supprimer les douleurs. 
 

Un médicament contre la douleur par définition

Lorsque vous avez mal, un signal d'alerte est envoyé depuis la partie de l'organisme subissant une agression ou un dysfonctionnement : cela peut notamment survenir en cas de choc, de coupure ou encore d'inflammation par exemple. Pour cela, les nerfs de cette zone transmettent un message au cerveau par le biais d'autres nerfs circulant à travers la moelle épinière. Le cerveau va alors décrypter cette information et l’assimiler à un message de douleur1.

Les antalgiques sont des médicaments dont le rôle est de réduire ou de supprimer la douleur. Pour y parvenir, ils vont empêcher la transmission du message au niveau :

  • des nerfs de la zone subissant une agression ou un dysfonctionnement ;
  • des nerfs de la moelle épinière ;
  • ou du cerveau.

Bon à savoir. Les termes antalgiques et analgésiques sont synonymes, le second étant toutefois plus utilisé dans le milieu médical. 
 

Trois paliers d'antalgiques

Les antalgiques sont classés en trois catégories selon la zone de blocage du signal de la douleur et de l'intensité de la douleur à traiter1.

  • Palier 1 : ce sont des antalgiques non-opioïdes, tels que le paracétamol, l'aspirine et l'ibuprofène. Utilisés pour les douleurs d'intensité légère à modérée, ils agissent essentiellement au niveau des nerfs concernés par l'agression.
  • Palier 2 : ce sont des opioïdes faibles, tels que la codéine et le tramadol. Ils interviennent au niveau de la moelle épinière et sont utilisés pour les douleurs modérées à intenses.
  • Palier 3 : à l'image de la morphine, du fentanyl et de l'oxycodone, ce sont des opioïdes forts. Ils agissent au niveau du cerveau pour traiter les douleurs intenses et celles qui résistent aux antalgiques de niveau 1 et 2. Ils sont généralement considérés comme des stupéfiants en raison du risque important de dépendance qu’ils peuvent générer.

Lire aussi : Gaz hilarant, PTC… quelles sont les nouvelles drogues ? 

Quels sont les médicaments antidouleurs disponibles sans ordonnance ?

Seuls les analgésiques de niveau 1 peuvent être utilisés sans ordonnance. Toutefois, l'automédication n'est conseillée que pour les douleurs modérées, temporaires et dont l'origine est identifiée : une migraine, un mal de dos ou une petite coupure par exemple1
 

Le paracétamol avec peu de contre-indications

Le paracétamol est utilisé pour soulager les douleurs légères à modérées et faire baisser la fièvre. Il s’agit de l’antalgique présentant le moins de contre-indications, notamment car il n'a pas d'effet anti-inflammatoire. Il peut ainsi être utilisé pendant la grossesse ou l'allaitement. En revanche, vous ne pouvez pas en prendre si vous êtes allergique au paracétamol ou si vous souffrez d'une insuffisance hépatique1. En tout état de cause, vous devez respecter la posologie recommandée ou prescrite par votre médecin.

Bon à savoir. Bien qu’il soit le plus démocratisé des analgésiques, le paracétamol n’est pas sans risque. Il peut notamment occasionner d'importantes lésions du foie en cas de surdosage. 
 

L'aspirine pour les douleurs légères et modérées

L'aspirine est l'autre principal antalgique de niveau 1 disponible sans ordonnance. Il est principalement utilisé pour les douleurs légères à modérées (maux de tête, douleurs dentaires, etc.) et la fièvre1.

Toutefois, l'aspirine présente davantage de contre-indications que le paracétamol et son utilisation est donc plus encadrée. Elle ne doit pas être utilisée par :

  • les personnes allergiques ;
  • les personnes asthmatiques ;
  • en cas de maladie entraînant un risque d'hémorragie ;
  • en cas d'infection virale ;
  • chez les enfants sans avis médical.

La prise d'aspirine est également limitée à :

  • 3 g/jour chez l'adulte ;
  • 60 mg par kilo et par jour chez l'enfant.
     

 Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) pour un usage spécifique

Certains anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) sont également des antalgiques de niveau 1 : c'est le cas notamment de l'ibuprofène, du naproxène, du diclofénac ou encore du kétoprofène. Ils sont principalement utilisés pour les douleurs inflammatoires (tendinites, arthrites, etc.), les douleurs modérées (maux de dos, maux de tête, etc.) et la fièvre.

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens présentent cependant encore plus de contre-indications que le paracétamol et l’aspirine. À titre d'exemple, ils sont contre-indiqués en cas :

  • d'allergie aux AINS ;
  • de problèmes hémorragiques ;
  • d'insuffisance hépatique ou cardiaque ;
  • de varicelle ;
  • de maladie rénale chronique ;
  • de risque d'infection ou d'infection déclarée ;
  • de grossesse à partir du 6e mois.

À noter. Les antalgiques de niveau 1 sont certes sans ordonnance, mais ils ne sont pas pour autant en accès libre. En effet, vous ne pouvez plus vous servir dans les rayons de la pharmacie et vous devez donc obligatoirement vous adresser au pharmacien pour en obtenir.

Antalgiques en automédication : quelles précautions prendre ?

Bien qu'ils soient disponibles sans ordonnance, les antalgiques de niveau 1 ne sont pas sans danger. C'est pourquoi, vous devez prendre certaines précautions en cas d'automédication1.

  • Demander conseil au pharmacien : même si vous avez déjà pris des antalgiques, il est important de vous renseigner auprès de votre pharmacien. Il pourra vous indiquer si la prise d’un médicament contre la douleur est possible, la molécule à privilégier ou encore s’il est préférable de consulter votre médecin.
  • Privilégier le paracétamol : sauf contre-indication (allergie par exemple), le paracétamol est à privilégier pour de l’automédication car il présente moins de risques de complications que l’aspirine et les anti-inflammatoires non stéroïdiens.
  • Respecter la notice : vous devez impérativement respecter la posologie, le dosage, le mode d'administration et les contre-indications mentionnés sur la notice du médicament avant toute prise.
  • Respecter la durée : la prise d'antalgiques doit être limitée à 3 jours en cas de fièvre et à 5 jours en cas de douleurs. Si les troubles persistent au-delà, vous devez interrompre la prise et consulter votre médecin traitant.
  • Consulter en cas de profil à risque : il est fortement recommandé de consulter votre médecin si vous n’arrivez pas à identifier la cause de la douleur, si vous avez d'autres traitements en cours (médicaments, compléments alimentaires, etc.), si vous êtes malade (diabète, hypertension, etc.) ou si vous appartenez à une population à risque (personne âgée, enfant, femme enceinte, etc.).

Enfin, vous ne devez absolument pas prendre d'antalgiques de niveau 2 ou 3 sans avis médical préalable, y compris si vous en avez déjà pris par le passé et qu’il vous en reste des boîtes. Préférez d'ailleurs ramener les médicaments non utilisés à la pharmacie pour éviter tout risque.

Lire aussi : Tout savoir sur l’automédication 

Antalgiques sans ordonnance : vos questions, nos réponses


Quel est le remboursement des antalgiques ?

Quel que soit leur niveau, les antalgiques sont pris en charge par l'Assurance maladie uniquement s'ils sont prescrits par un médecin. Vous ne serez donc pas remboursé par la Sécurité sociale en cas d’automédication.

Votre complémentaire santé peut également compléter partiellement ou intégralement la prise en charge de l’Assurance maladie. Le plus souvent, ce remboursement n'est toutefois possible qu'en cas de prise en charge préalable de la Sécurité sociale.
 

Quel médicament prendre en cas de fortes douleurs ?

Il est recommandé de consulter votre médecin traitant en cas de très fortes douleurs, les antalgiques en vente libre n'étant recommandés que pour les douleurs légères à modérées.

Si la situation l’exige, il pourra vous prescrire un antalgique de niveau 2. Notez d'ailleurs que, depuis le 1er mars 2025, une ordonnance sécurisée est obligatoire pour les médicaments contenant notamment du tramadol et de la codéine, suite à une décision de l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé). De plus, leur prescription est désormais réduite à 3 mois au maximum2. 
 

Par quoi peut-on remplacer l'ibuprofène ?

En cas de contre-indications ou d'effets secondaires connus, il est possible de remplacer l'ibuprofène par un autre anti-inflammatoire non stéroïdien (naproxène, diclofénac, etc.) ou par du paracétamol. Toutefois, vous ne devez pas changer d'antalgique si vous avez déjà commencé à prendre une autre molécule : préférez donc arrêter le traitement.

En cas de doute ou si la douleur persiste, consultez votre médecin traitant avant toute prise de médicaments. 
 

Quel est le plus puissant et efficace médicament antidouleur disponible sans ordonnance ?

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens sont généralement les analgésiques les plus efficaces contre la douleur, notamment en raison de leur effet anti-inflammatoire. Toutefois, ils présentent de très nombreuses contre-indications et leur utilisation en automédication doit donc être limitée. Préférez donc consulter votre médecin traitant avant toute prise d’antalgiques, a fortiori en cas de douleurs sévères et/ou si vous ne parvenez pas à identifier la cause de vos douleurs. 

 

Sources :

(1) Bien utiliser les médicaments antalgiques contre la douleur - Ameli - 2025.
(2) Une ordonnance sécurisée désormais obligatoire pour la codéine et le tramadol - Service Public - 2025.

 

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