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Publié le 03/09/2025
Selon le 7e baromètre « Bruit et santé auditive au travail », réalisé octobre 2023, près de la moitié des actifs en poste (45%) déclarent que le bruit au travail a au moins une répercussion pour leurs oreilles sur leur quotidien ». Cette proportion est majoritaire chez les moins de 35 ans (52%).
Le bruit, selon son intensité et la durée d’exposition, entraîne des troubles auditifs qui vont de la gêne à la surdité. Plus insidieuse, la pollution sonore expose à un stress acoustique qui abîme de manière prématurée les cellules sensorielles de l’oreille.
Les nuisances sonores engendrent aussi d’autres déséquilibres. Ainsi, plus de 80 % des télétravailleurs constatent des répercussions sur leurs comportements (fatigue, nervosité, agressivité…). Ils ressentent aussi des difficultés croissantes de compréhension dans leurs échanges, qu’il s’agisse de conversations téléphoniques, de réunions de travail ou de déjeuners collectifs, par exemple.
Les personnes exposées au bruit ne bénéficient pas toutes d’un contrôle auditif. En dessous de 80 dB, l’information et la mise à disposition de protections auditives sont recommandées, mais leur port n’est pas systématiquement exigé.
La réglementation basée sur la directive européenne 2003/10/CE reconnaît un risque d’atteinte auditive au-delà de 80 décibels (dB), sur une durée de huit heures quotidiennes. Ce niveau correspond à une circulation automobile dense, la plupart des sons étant compris entre 30 et 90 dB dans la vie courante.
Le seuil de 80 dB déclenche des actions préventives sur le lieu de travail, dont la mise à disposition par l’employeur de protections auditives adaptées. Le travailleur, ou le médecin du travail, peut aussi demander un examen audiométrique (article R. 4435-2 du Code du travail).
Casque antibruit, bouchons d’oreille, etc. : le port de protections auditives devient obligatoire à partir du moment où vous vous retrouvez exposé au quotidien à 85 dB. Si vous portez une protection auditive, une valeur maximale ne doit jamais être dépassée : elle a été fixée à 87 dB. Une hausse de 10 décibels, concrètement, correspond à un son qui est perçu deux fois plus fort.
Cette réglementation est bien appliquée dans les secteurs industriels et du BTP, mais s’avère beaucoup moins adaptée aux espaces de travail partagés et flexibles, notamment parce que la nature des activités exercées et les effets du stress acoustique ne sont pas pris en compte.
Devez-vous recourir à des écouteurs ou à un casque pour vous isoler de la pollution sonore ? En 2022, il était établi que 62 % des personnes en télétravail y avait recours suite à la crise sanitaire. L’idée paraît séduisante. Pourtant, il est préférable de choisir un matériel équipé d’une protection auditive. Les écouteurs usuels ne couvrent pas le bruit ambiant : en vous poussant à augmenter le volume sonore, vous accroissez les risques auditifs associés.
Les casques audio classiques isolent mieux de l’extérieur, de par leur forme englobante et les matériaux en mousse utilisés. Les casques dotés d’une technologie de réduction active de bruit, qui agissent directement sur les bruits réguliers (moteur, ventilateur…) et le brouhaha ambiant, permettent d’entendre distinctement son interlocuteur dans une conversation téléphonique.
Quelle que soit la protection auditive choisie, n’oubliez pas de vous ménager des pauses sur votre lieu de travail. Et puis, si vous vous trouvez dans un open space ou dans un espace de coworking, osez exprimer votre gêne auditive. Il est conseillé d’en parler directement à vos voisins. Votre responsable des ressources humaines peut également être sollicité afin d’envisager une organisation qui favorise le bien-être de tous.
Les questions fréquemment posées :
Pour le travail, notamment dans des environnements bruyants tels que les chantiers, les usines ou les bureaux ouverts, le choix des bouchons d’oreilles repose sur plusieurs critères essentiels : l’efficacité de réduction sonore (SNR), les filtres, le confort et la discrétion.
SNR entre 20 et 30 dB : suffisant pour atténuer les bavardages sans vous isoler complètement.
Pour le secteur du BTP, où les niveaux sonores peuvent facilement dépasser les 85–100 dB (marteaux-piqueurs, engins de chantier, découpeuses…), il est préférable de choisir des bouchons d’oreilles avec un SNR élevé, idéalement entre 30 et 35 dB.
Filtres acoustiques : permettent d’entendre les voix tout en bloquant les bruits de fond.
Confort prolongé : privilégiez le silicone souple si vous les portez plusieurs heures.
Discrétion : si la notion d'apparence compte sur votre lieu de travail, vous pouvez optez pour des modèles transparents ou compacts.
De nombreux modèles de bouchons d’oreilles soient disponibles en ligne ou en magasin: il est cependant recommandé de demander directement à ton entreprise avant d’en acheter pour un usage professionnel. Certaines sociétés fournissent des équipements de protection individuelle (EPI) adaptés aux normes en vigueur, ou peuvent te conseiller sur les modèles homologués pour ton poste.
Il est recommandé de passer par des spécialistes de la protection auditive qui réalisent des empreintes auriculaires personnalisées et proposent des modèles adaptés à chaque environnement professionnel.
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Sources :
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